Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CaDerange
Archives
12 août 2011

Pas terrible la gestion Proglio ?

Annonce surprenante que celle que viens de faire le nouveau PDG de Véolia environnement, Antoine Frérot qui vient de dévoiler un plan de repli drastique de sa société en dehors de 37 pays sur les 77 dans lesquels elles était présente et le remplacement de toute son équipe dirigeante à la suite de très mauvais résultats de sa société.

Rappelez vous en effet, Véolia Environnnement est cette société, anciennement Générale des eaux, dans laquelle on est allé chercher il y a deux ans le nouveau PDG d’EDF Henri Proglio. Un des fleurons mondiaux de l’industrie française puisqu’elle doit être la plus grosse société mondiale dans son domaine d’activité, l’eau et les déchets, loin devant Suez Environnement, ex Lyonnaise des Eaux. Encore a-t-il fallu insister lourdement pour que le dit Henri Proglio accepte de venir prendre en charge EDF. Il a même fallu accepter qu’il continue à gérer en même temps EDF et Véolia Environnement. C’est simple on aurait cru à l’époque qu’il n’y avait qu’un manager en France susceptible de prendre en charge EDF, le providentiel Henri Proglio. 

Finalement, celui ci  comprit que gérer deux sociétés dont une de la taille d’EDF n’était pas possible et accepta de partir de Véolia en y intronisant un de ses adjoints, Antoine Frérot. Depuis, le dit Frérot enchaîne plans de restructuration et mauvais résultats dont ceux annoncés récemment et qui a provoqué une chute brutale du titre en Bourse. Dans ces cas là, traditionnellement, on « balance »  sur le prédécesseur ce que ne manque pas de faire Frérot en annonçant un repli de la société sur 40 pays seulement au lieu de 77 dans le monde. Il prétend que les investissements fait par son prédécesseur n’étaient pas suffisamment rentables et qu’il fallait « arrêter de se disperser pour attendre la taille critique dans tous les pays ». 

Dont acte et Frérot en profite pour virer les anciens de l’ère Proglio. Pour un successeur présenté comme un second couteau, c’est quand même surprenant. Sans doute encore un ami de trente ans de son père spirituel.

 Ce qui est plus ennuyeux, c’est que dans le même temps, son concurrent direct, Suez Environnement, deux fois plus petit, annonce lui d’excellent résultats, avec ce qu’apprécient les cambistes, une forte visibilité sur les résultats à venir. Son PSG balance aussi un peu sur le concurrent en accusant sa société de « ne pas avoir su résister à la vague de folie de l’avant crise » ! 

Alors « Small is beautiful » ? Ou bien la mégalomanie a encore frappé ? Ou bien effectivement, comme le dit Frérot, la donne a  t elle changé avec la pression à la baisse des prix en France et la montée des  risques géopolitiques croissants, en particulier avec le printemps arabe? 

L’avenir le dira. Quant à la gestion Proglio, j’avais l’impression jusqu’à présent que sa vision de l’avenir d’EDF, très mondialisée, était plutôt intéressante. Attention néanmoins si j’en crois ces résultats surprises, à la mégalomanie. Que les mêmes comportements ne se traduisent pas par les mêmes maux, mais à l’échelle d’EDF….  

Publicité
Commentaires
S
En deux ans, il peut se passer bien des choses, surtout à l'extérieur de l'hexagone, où les risques ne sont pas parfaitement connus. Dans ma région, c'est Véolia qui gère l'élimination des déchets, à la satisfaction, je pense, des donneurs d'ordre.<br /> Les ennuis de Monsieur Frérot ne sont peut-être pas les suites de "casseroles" laissées par Proglio!
CaDerange
Publicité
Publicité