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CaDerange
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13 août 2011

Crise Grecque: L'ardoise est lourde pour les banques françaises

Le dernier plan de sauvetage de la Grèce s'est traduit par la mise à contribution "volontaire" des banques du privé sous la forme d'un échanges d'obligations de l'Etat Grec à échéance proche contre des obligations nouvelles à échéance dans 20 ou 30 ans, histoire de donner un peu d'air au pays dans ses besoins de refinancement de ses dettes.

Car nos états et leurs services financiers , y compris la France et France Trésor, passent leur temps à émettre de nouvelles dettes pour rembourser les plus anciennes venues à échéance! Si, bien sur, personne ne venait acheter ces nouvelles dettes, ils ne pourraient rembourser les anciennes et ce serait le défaut de paiement, la dégradation de la note du pays par les agences de notation et la faillite.

Les banques chargées de dettes grecques, dont les banques françaises, ont accueilli favorablement cette offre d'échange qui leur permet d'assainir leur bilan et sont en train de mettre en place cet échange d'obligations.Il leur en coute cher néanmoins car l'échange est assorti pour elles d'une perte de 21 pct de la valeur des obligations échangées.Mais comme, si on voulait véritablement les déprécier en les ramenant à leur vrai valeur de revente potentielle, ce serait au moins 50 pct de leur valeur qu'il faudrait passer à PP(Perte et Profits), elles ne s'en tirent finalement pas trop mal.

Ensuite de deux choses l'unes, ou bien les résultats du dernier exercice de telle ou telle banque ont été bons et vous pouvez passer une partie de vos pertes qui viendront amoindrir raisonablement vos résultats globaux ou bien ils ne sont pas très bons et ce n'est pas vraiment de gaiété de coeur que vous passerez ces pertes. En ce qui concerne les banques françaises, l'activité a été bonne et donc elles adhèrent à la contribution volontaire pour sauver la Grèce et passent les dépréciations de leuts titres grecs dans leurs comptes.

La BNP passe ainsi 534 millions de dépréciation dans ces comptes à ce titre en échangeant environ 50 pct de ses titres grecs(2.3 Milliards d'euros) contre les futures obligations à 30 ans.Il lui en reste encore pas loin de 2 milliards de titres grecs qui se traduiront par au moins 21pct de dépréciation à terme La Société Générale, elle,passe 395 millions d'euros de dépréciation sur une exposition globale à la dette souveraine grecque de 1.85 milliards d'euros. Pour le CIC peu engagé sur la dette grecque ce sont 70 millions d'euros de perte d'enregistrées. Pour le Crédit Agricole, qui est en plus présent directement en Grèce par l'intermédiaire de la Banque Emporiki, le montant global de l'ardoise sera de l'ordre de 850 millions d'euros, dont 359 au titre d'une dépréciation possible de la valeur d'Emporiki Banki qui, comme on peut se douter, ne se porte pas particulièremnt bien en ce moment.

Au total donc pas loin de 3 milliards d'euros de coût de la dette souveraine grecque dans les banques françaises.Qui va les payer? Les actionnaires dont les dividendes distribués seront plus faibles du fait de cette perte et l'état qui touchera moins d'impots sur les sociétés      

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Commentaires
S
Je n'oserais pas dire que l'argent est fait pour être perdu, mais c'est un sort fréquent!
CaDerange
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