Budget 2012:curieuse définition du gel des dépenses..
Le budget 2011 c'est bouclé, On commence à parler du budget 2012. Un budget très difficile car il va falloir tenir les promesses de réduction des déficits faites à Bruxelles, aux autres partenaires européens et... aux marchés, ces marchés honnis dont on a néanmoins besoin pour faire les fins de mois. Alors que, du fait des élections présidentielles on aurait bein besoin d'un peu de grain à moudre, comme aurait dit Monsieur Bergeron.
Le premier ministre vient donc d'adresser à ses ministres, les lettres de cadrage par lesquelles il définit les règles du jeu globales du budget 2012 et les repercussions que cela implique pour chacun des ministères concernés.Ces règles ont d'ailleurs déjà été définies dans une loi pluriannuelle, celle que l'on appelle la loi de programmation 2011-2014 qui dit que:" les dépenses de l'Etat, hors charge de la dette et des retraites des fonctionnaires, sont gelées sur toute la période.
Or quels sont les postes de dépense qui vont le plus augmenter, mécaniquement. Celui de la dette, intérêts et capital, qui vient de prendre une centaine de milliards de plus avec le déficit 2011 et qui croitra en plus du fait de la hausse des taux d'intérêt qui se dessine.Quant au poste des retraites des fonctionnaires, il va également augmenter au rythme des 31/33 000 fonctionnaires nouveaux tous les ans dont on supprime les postes. Compensé il est vrai mais très partiellement par les décés de fonctionnaires déjà retraités sur l'année.
En les écartant d"entrée de jeu, on s'évite l'effort le plus significatif. Donc, quand on parle de gel des budgets en finance budgétaire on parle en fait d'une hausse acceptée de ...1.75 pct d'après François Fillon, 2 à 3 pct plus vraisemblablement.
Ceci dit, pour arriver à de 1.75 pct de hausse globale des dépenses tout compris , il faudrait arriver à 2.5p ct de réduction de budget de chaque ministère. Pour ce faire, on reconduit les suppressions de postes de fonctionnaires à 33 000 postes et on en rajoute une couche dans les organismes parapublics (Météofrance, les musées, le CNRS etc) en leur demandant à eux 1.5pct de diminution de postes. Sans doute un rattrapage par rapport aux 0,66pct de postes de fonctionnaires supprimés pour qu'il rattrapent un peu les efforts qu'ils n'ont pas fait précédemment.
Comment fait on alors pour qu'entre dépenses et recettes, on dégage les économies necessaire à rembourser la dette? on va bénéficier des 3 milliards de rabotage des niches fiscales, donc d'un plus d'impôt quoiqu'on en dise et on espère la ...relance qui augmentera les recettes.
Une relance que, comme l'Arlesienne, on a de la peine à voir venir.
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