DSK: Présomption de culpabilité et French Diss

L'affaire DSK se poursuit sans élements qui permettent de juger du dégré de culpabilité éventuel de l'intéressé.Nous nous abstiendrons totalement de commenter son cas comme devraient le faire ses amis politiques et les médias.Quelques points à relever cependant dans le matraquage médiatique auquel nous sommes soumis de la part des uns et des autres:

• Les médias ont réussi à faire admettre aux français, la thèse du complot qu'ils matraquent depuis le premier jour de son interpellation à l'initiatiive de Madame Boutin qui, à peine sorti du lit et alors qu'aux Etats Unis tout le monde dormait, a affirmé haut et fort et sans le moindre début de commencement d'indice qu'ON lui avait tendu un piège et qu'il était tombe dedans.Ce matraquage sans précédent a convaincu les français à 57 pct comme le montre un sondage de ce matin. Attendons vendredi prochain pour savoir à quoi s'en tenir
• Les amis de DSK et plus curieusement les femmes du PS ont enfoncé le clou régulièrement, avec quelques larmes içi et là bien placées. Defendent ils leur ami ou collègue ou bien le parti et l'occasion, chancelante du fait de la situation de DSK, de prendre le pouvoir en 2012? Je ne sais, mais je sais que ses amis ont tous un intérêt personnel à le sortir de ce mauvais pas. Si c'est vraiment le sort de DSK qui les soucie, je leur suggère d"aller se repandre dans les médias US pour ce faire. Une affirmation d'incrédulité  proférée avec force et conviction , là bàs et en anglais svp, a beaucoup plus de chance d'influencer le jury populaire qui va en juger que la présence des mêmes amis et défenseurs sur les ondes française qui influencera elle, par nature, plus l'électeur potentiel français que les juges américains. Messieurs Moscivici, Le Guen,Lang, Madame Guigou et d'autres, allez le défendre et vite oui!, mais là bas!
• L'opinon publique américaine semble avoir beaucoup de mal à comprendre la position des médias français dont je suppose elle n'attendait pas le déferlement partisan. Je ne connaissais pas le mot anglais qui désigne l'arrogance française que l'on nous reproche depuis longtemps. Je l'ai appris à cette occasion, c'est "French Diss", diss pour arrogance, un mot qui a toute chance de rester imprimé dans ma mémoire.
• Nous ne sommes pas les seuls à attaquer les américains. les italiens y vont fort aussi."Les femmes pour DSK c'est comme l'alcool pour l'écrivain Bukowsky ou la drogue pour Keith Richards, une dépendance inséparable du personnage public" Sauf qu'entre les deux exemples, il y a un corps et un esprit de femme martyrisés au lieu d'une marchandise qu'on achète.
• Le plus choquant pour moi est l'absence d'"une référence quelconque à la victime et à ses souffrances.Souhaitons à chacun des admirateurs de DSK de ne pas avoir, eux ou leur famille, à subir un tel traumatisme physique,émotionnel et moral. En attendant c'est sa présomption d'innocence à elle que les amis de DSK transforment, içi tout au moins, en présomption de culpabilité. Heureusement pour elle qu'elle ne regarde pas le microcosme politico-médiatique. 
• Enfin si complot et piège il y a ou y a eu, ce qui est bien possible, ce n'est pas automatiquement Nicolas Sarkozy qui est nécessairement derrière comme semble t il on le sussure içi et là en citant, qui un militant UMP qui a le premier twitté sur le sujet, qui Claude Gueant comme le piégeur aux manettes. Messieurs qui defendez si brillamment la présomption d'innocence, pensez à l'appliquer aussi aux noms que vous citez içi ou là.
• Enfin la photo menottée.Tout à fait d'accord avec la loi française qui l'interdit. Ceci dit c'est la loi américaine et ce n'est pas maintenant qu'il faut défendre ce point de vue.C'était avant et sereinement.L'avez vous fait Madame Guigou quand vous étiez à la Justice? Je pense que nos critiques dans ce débat seront mêmes contreproductives.

Si vraiment nous voulons aider DSK, par pitié taisons nous!