Un Bonnet d'âne pour...l'Orientation à l'école

Parmi mes bravos il m'arrive de glisser  ce que j'ai appelé un "bonnet d'ane" pour signaler un dysfonctionnement ou un échec particulierement évident de notre société. En voiçi un plus spécifique d'attribué cette semaine e à ....l'Education nationale pour l'échec, parmi d'autres hélas, de l'Orientation à l'école

L'orientation dans l'éducation nationale est assurée par des " conseillers d'orientation-psychologues" spécialement formés et recrutés pour ce rôle important pour nos enfants de les aider à trouver leur voie dans un maquis de possibilités que l'on a compliqué à plaisir ces dernières annéess jusqu'à les rendre incompréhensibles au français moyens. C'est bien connu pour assurer son job et lui donner de l'importance, il faut en rendre le fond plus complexe et plus obscur.

Ce sont des psychologues titulaires d'une licence en pyschologie et d'une formation aux complexités de notre système éducatif de nos filières et en principe de l'emploi (dont un stage en entreprise bien que j'avoue n'y en avoir jamais vu un seul) qui ont été choisi pour exercer ce rôle d'orientation crucial pour nos enfants, en coopération avec les professeurs et le professeur principal en particulier. Les mauvaises langues, dont un ex ministre de l'éducation, disent que la décision de confier à des psychologues sans aucune sensibilité pour les choses de l'entreprise a été prise pour trouver des débouchés aux filiaires universitaires de psychologie qui en étaient particulièrement démunies.

Ils sont quand même 4256 répartis entre les différents établissements scolaires et les 600 centres d'information et d'orientation sur le territoire.Ils ont mission de fournir aux élèves toutes informations sur le maquis des licences et filièrers professionnelles( 1620 au total) disponibles et de les aider à définir ce que l'on appelle un projet professionnel.Il n'y a pas d'évidence d'ailleurs que ce soient ces "corpsy", comme on les appellent, qui soient les responsables de cet echec de l'orientation car dans un système, celui des administration, où l'on ne mesure aucun résultat de son action, voire où l'on réfuse tout début de commencement de mesure d'efficacité , il est effectivement difficile de trouver où le bât blesse.

Est ce l'orientation qui est déficiente,l'enseignement dans le primaire ou le secondaire, la trop grande complexité de l'offre d'enseignement ou l'ignorance des besoins du "client", cette entreprise honnie du milieu enseignant, et encore pire l'ignorance quantitative du marche du travail par filière, nul ne sait. On constate simplement que 50pct des admis en faculté subissent un échec en fin de première année, que quand il s'agit de trouver une place dans l'Université après le bac on fait du remplissage de filières délaissées.

Un grand absent dans tout celà, la connaissance de l'entreprise et de ses modes de fonctionnement aussi bien des copsy que des professeurs qui participent de plus en plus à cette orientation, celle de l'économie bien sur également. Un principe de base qui fausse le jeu, celui du fameux "projet de l'élève" qui doit trouver sa voie par lui même alors que l'on est incapable de lui donner les moindres statistiques sur la demande de telle ou telle fonction ou métier.Un héritage lointain du " il est interdit d'interdire" de 1968 et du refus idéologique de "mettre l'éducation au service de l'entreprise(capitaliste s'entend)".

Bref tout ca coute fort cher et ne sert pas à grand chose, nous dit on. Il appartiendra au Ministre actuel de l'Education, Luc Chatel, de réformer, une fois de plus me direz vous, cette fonction de notre mammouth educatif. Sur fond de critiques immédiates syndicalo-politiciennes et de refus du changement, ce n'est pas gagné d'avance. Bonne chance, Monsieur le Ministre !