France-Allemagne: l'écart de compétitivité s'accroit.

Comme je l'avais signalé à plusieurs reprises, l'Allemagne sait ce qu'il faut à une entreprîse- et s'en est préoccupé régulièrement- pour maintenir voire ameliorer la compétitivité de ses produits. Or l'un des élements majeur du prix de revient des produits est le poids des salaires  surtout des charges diverses que l'on met à la charge de l'industrien charges sociales (santé, retraite) mais aussi charges fiscales de toutes sortes.De mémoire il y a plus d'une soixantaine de taxes diverses qui s'appliquent à l'entreprise. C'est simple, l'industrie est la vache à lait de l'Etat!

C'est ce qu'à l'occasion du salon automobile de Genève viennent de rappeller les PDG des sociétés françaises. ppur Phlippe varin nouveau PDG de Peugeot Citroën," le cout horaire de la France est devenu supérieur à celui de l'Allemagne ce qui se traduit par un écart de cout de 400 euros par voiture en faveur de la fabrication en Allemagne. Et pour Carlos Ghosn qui a bien failli décidé de fabriquer les futures Clio en Turquie," Il n'y a pas d'autres choix que de retrouver les conditions d'une compétitivité en France".

Or la France empétrée dans ses déficits budgétaires permanents depuis 25 ans, sa dette qui ne cesse de s'accroitre de ce fait tous les ans et son incapacité à réduire ses dépenses  et son train de vie, ne cesse de faire un pas en avant et un en arrière dans son traitement des charges et des taxes dont elle charge son industrie. Bon exemple, la taxe professionnelle qui n'a été que partiellement supprimée mais qui a été par contre immédiatement remplacée par d'autres taxes et charges nouvelles.Renault et Peugeot font ainsi état de ce qu'ils ne retrouvent en fin de compte que 50 euros sur les 250 euros que la suppression de la taxe professionnelle aurait du leur apporter, les 200 euros de différence résultant de nouvelles taxes mises en place par l'Etat ou désormais les collectivités locales.La nature ayant horreur du vide et les sénateurs,Conseil régionaux, Conseils généraux et communes ayant horreur de voir leur train de vue se réduire ont su contrecarrer les efforts de l'Etat pour réduire la charge fiscale qui pèsent sur l'industrie en inventant de nouvelles taxes.

Résultat: l'Allemagne continue à fabriquer sur son sol national 5.4 millions de voitures par an(Chiffres 2008), en progression par rapport à 2002 alors que la production française dans le même temps est passée de 3.3 millions de voitures à 2.1 en 2008. Voire 1.7 seulement en 2009, la production à l'extérieur de France ayant été favorisée par la prime à la casse!

Alors quand on vous dit que l'Etat va tout faire pour défendre l'industrie française, on ne peut qu'attendre et voir si nos élites dirigeantes ont enfin compris et accepté de diminuer leur propre train de vie.Comme je vous le disais dans mon message du 8 mars la seule aide que les patrons d'entreprises applaudiraient des deux mains serait une réduction de Quarante milliards par an du budget de l'Etat pendant trente ans. C'est dire que ce n'est pas demain la veille qu'il y arriveront !!