Plumes:Comment ca fonctionne?

J"ai eu l'occasion dans un message récent du 16 décembre 2008 de vous  informer sur le fonctionnement de l'aile des oiseaux et sur les différentes manières que ces derniers ont de voler suivants les espèces. Au delà des ailes et de leur géométrie se trouve l'élement de base dont elles sont constituées, les plumes dont vous ne vous êtes peut être jamais demandés comment elles sont constituées elles mêmes.

Or le plumage n'est pas particulièrement utile pour le vol lui même mais pour la protection de l'oiseau, contre le froid, contre la pluie ou contre l'ardeur du soleil. C'est l'élément de son corps qui assure son isolation pour qu'il puisse rester au chaud et au sec dans toutes les circonstances, au repos ou en vol et même à haute altitude.

Et pour cela, il a fallu que Dame Nature, au fil des millions d'années de l'évolution,puisse la faire évoluer lentement jusqu'à la petite merveille technologique qu'elle est devenue. Car elle est constituée du même matériau que nos ongles,nos cheveux ou les griffes des animaux, la Kératine.Et les oiseaux étant des évolutions des reptiles du crétacé, elles sont des évolutions des écailles qui recouvraient ces reptiles. C'est dire l'ampleur de l'évolution qu'ont du subir des écailles pour devenir plumes.

Une plume est constituée d'une tige centrale, le rachis,forte et rigide, à laquelle sont rattachées latéralement des tiges plus petites, les barbes. Ces barbes sont elles mêmes reliées entte elles par des barbules. Tout cet assemblage est à la fois rigide et souple, maintenu qu'il est par un système de petits crochets.Enfin l'imperméabilisation de la plume et la lubrification de ses différents élements entre eux est assuré par une sécrétion que l'oiseau répand sur les plumes en passant son bec de multiple fois dans son plumage. Opération qui ne se fait pas au hasard, mais de la base de la plume vers l'extrémité pour raccrocher les petits crochets des barbules que le vol a pu déranger.

La plume a un cycle de vie et une genèse semblable à celle de nos cheveux.Elle provient de papilles dermiques comparables à nos follicules pileux. Elles tombent comme nos cheveux environ une fois par an ce qui peut se traduire pour certaines espèces par une arrêt de la possibilité de voler pendant un certain temps en attendant qu'elles aient repoussées. A la différence de l'homme on ne connait pas d'oiseaux chauves, encore que le vautour...Une piste intéressante peut être pour les chercheurs pour identifier des substances capables de lutter contre la calvitie.

Les plumes existent dans des formats et en nombre extrèmement variables suivant les espèces. Le colibri, tout petit et très léger, en a environ 900 là où le majestueux cygne en possède 25 000 et un canard 10 000.Suivant leur implantation sur le corps de l'oiseau, sa taille et son envergure,elles peuvent avoir des tailles très différentes.

Enfin, elles ont une fonction esthétique, participent de la beauté de certaines espèces, les perroquets par exemple, et constituent l'arme de séduction des mâles pour conquérir les femelles.Différences sensibles avec les humains, ce sont les mâles qui en sont parés.

Voyez que derrière leur aspect banal auquel nous sommes habitués, ce sont de petites merveilles technologiques. Réfléchissez également au  nombre de mutations génétiques qu'il a fallu pour passer ainsi,- sans principe de précaution qui les auraient empéchées! -, de l'écaille à la plume!

Mes remerciements à JL Nothias du Figaro d'où est tiré cet article