Brèves de blog ...énergétiques

La situation a beaucoup changé pour l'indusrie de l'énergie depuis que le prix du baril s'est dramatiquement écroulé du très haut niveau,150 Dollars, auquel il s'était longtemps maintenu au niveau actuel de 50 dollars du baril. Voiçi ce que ce retournement de tendance brutal donne dans le détail:

• L'Opep, Organisation des Pays producteurs de pétrole, qui regroupe 45 pct de la production mondiale dde pétrole brut dont celle de l'Arabie Séoudite, organise réunion sur réunion pour se mettre d'accord sur une stratégie pour faire remonter les cours vers les 80 dollars du baril qui d'après eux serait un bon compromis entre producteurs et consommateurs. Seule stratégie possible, diminuer de manière sensible la production des membres de l'Opep pour que... les prix remontent.Pas de chance, les pays membres ont la réputation, mauvaise,de ne pas respecter les recommendations de réduction de production prises en réunion plenières.
  Pour d'excellentes raisons, la manne pétrolière constituant un tel pourcentage du budget de ces pays, jusqu'à 80pct pour l'Iran, il est difficile de s'en passer butalement en particulier lorsque cette manne diminue dramatiquement comme en ce moment.Par ailleurs c'est une industrie dans laquelle, quand on parle de prix spot, on parle de tout petit pourcentage des volumes traités chaque jour et dans laquelle il existe trois mois entre le chargement et la livraison du tanker. Alors avant qu'on puisse voir l'effet de telles décisions...
  Pour l'instant en tous cas, et malgré une annonce de diminution de production tout à fait importante,2.2 millions de barils par jour à compter du 1er janvier 2009 soit 9 pct de la production totale de l'OPEP et donc 4pct de la production totale mondiale dans le cas où les producteurs Non Opep ne suivraient pas, il ne se passe rien sur le marché.
• Coté demande il est vrai , l'AIE, Agence Internationale de l'Energie annonce que, pour la première fois depuis qu'elle existe(?), la demande journalière moyenne en brut en 2008 aura baissé de 0.2pct à 85.8 millions de barils jours, le résultat d'une hausse en début d'année et d'une baisse marquée de 1.8pct sur le dernier trimestre.Une baisse fortement marquée à 3.3pct dans les pays industrialisés(1 million de barils/jours pour les US!) et une porusuite de la hausse dans les pays émergents.Quant à 2009, elle prévoit une hausse finale de 1pct mais la aussi sur la base d'un scénario de reprise en fin 2009 et sur celle d'un maintien de la croissance en Chine(400 000barils/jour) et en Inde(100 000 bbl/j) ce qui devrait donner une production moyenne de 86.3 millions de Barils/jours. Ce n'est pas l'avis d'autres analystes qui voient pour certains une année stable et pour d'autres une baisse sensible. L'avenir dira ce qu'il en sera vraiment.
  En attendant le marché, donc les prix, évolue au gré des annonces spot. La hausse des stocks pétroliers aux Etats Unis ou l'accumulation de nouvelles négatives dans l'économie réelle concourrent à une tendance à la baisse en attendant un effet éventuel des baisses de production de l'OPEP.A suivre   
• Cette industrie travaillant sur le très long terme n'a rien changé à ses programmes d'exploration et de mise en production, d'autant plus qu'entre le moment de la décision d'exploiter tel ou tel champ pétrolier et la sortie du premier baril, il peut se passer le temps d'un doublement du prix du baril. Alors...Néanmoins les investissements dans certains champ pétroliers difficiles, ceux des pétroles extra lourds  ou des sables bitumineux qui nécessitent un prix de baril minimal de 80 dollards ne deviennent plus rentables à 50 dollars. On constate donc chez les pétroliers les plus impliqués dans ces zones ou sur ces bruts une certaine prudence qui se traduit par le report dans le temps d'investissemensts déjà approuvés.C'est le cas au Canada, dans l'Athabasca, ou Shell, Suncor Energy, Petro Canada  et d'autres annoncent des diminutions de leurs budgets. Rassurez vous néanmoins, ça reviendra...
• Coté raffinage,distribution et ports que l'on avait accusé d'avoir une part de responsabilité dans la hausse précédente vers les 150 dollars, tout est oublié et toute augmentation de capacité de raffinage est repoussée, si elle avait jamais été vraiment considérée.Le problème réapparaitra un jour, bien sur,et on se plaindra alors de sous capacité....Ceci dit, si vous aviez à prendre une telle décision dans le contexte actuel, que feriez vous?