Bonnet d'âne aux constructeurs du Parlement de Strasbourg
Qui aime bien, chatie bien! dit la sagesse populaire. En même temps que je distribue régulièrement des Bravos à tous ceux qui font preuve d'imagination ou de courage, il me parait aujourd'hui nécessaire de délivrer...un Bonnet d'Ane à tous ceux architecte, constructeur et même fournisseurs qui ont contribué à la construction du batiment qui abrite le Parlement Européen à Strasbourg.
Car peut être avez vous su que ce batiment, inauguré fin 1998, a subi très récemment l'écroulement du faux plafond qui recouvre l'hémicycle où se tiennent les sessions plénières du Parlement. Pas moins de 200 metres carrés de plaques se sont ainsi détachés de ce plafond le 7 aôut sur les sièges qu'elles surplombaient. Incidemment ceux reservés à la Commission Européenne et à un bon tiers des députés du parti majoritaire européen, le PPE/DE. Heureusement les députés n'étaient pas en session car sinon cette chute accompagnée de celle d'une dizaine de tonnes de gravats aurait bien pu blesser, voire tuer, un grand nombre de nos députés.
Il semble que l'origine de l'écroulement de ce plafond soit la conséquence de malfaçons dans les crochets en caoutchouc qui assuraient la fixation de ces plaques. Peu importe, après l'écroulement d'une partie du dernier terminal de Roissy, voila qui ne va pas faire honneur à l'architecture et à la construction française.
L'inconvénient, c'est que cette implantation strasbourgeoise voulu par la France et en particulier le Général de Gaulle, a toujours été critiquée pour le surcout qu'elle occasionne au fonctionnement de l'Union Européenne. Entre les voyages Strasbourg Bruxelles et retour, les logements des députés et la duplication des personnels d'exploitation, il y en a bien au bas mot pour 200 millions d'euros jetés en l'air tous les ans. Les partisans d'une réunification de ces implantations multiples sur un seul site, à Bruxelles, n'ont pas manqué de donner de la voie à l'occasion de cet épisode tragicomique.
Heureusement, l'implantation du Parlement à Strasbourg a été inscrite dans les textes et confirmée à l'occasion du traité d'Amsterdam de 1997.Il y a donc peu de risque que l'Europe revienne jamais en arrière sur ce sujet mais les quolibets ne manqueront pas pour s'en gausser.
Sur le plan financier,coup de chance, la chute est intervenu juste avant la fin de la garantie décennale. Nous n'aurons donc pas trop à en subir les conséquences. Mais tout de même,pour un peuple dont la peur de voir le ciel leur tomber sur la tête a étét popularisé par la bande dessinée, ce n'est pas très glorieux.
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