Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CaDerange
Archives
11 décembre 2007

Le prix de la libération des infirmières bulgares

Les français  et leurs médias s'étaient posés la question de savoir qu'elles étaient les contreparties que la France, son Président et sa femme d'alors avaient du promettre au dictateur Lybien Kadhafi pour obtenir la libération des infirmières bulgares.

Le discours de Nicolas Sarkozy à l'occasion de la visite d'aujourd'hui est clair. En échange de leur libération, nous avons obtenu pour 10 milliards de contrats divers. Par contre, Muhammar Khadafi a obtenu de son coté une visite officielle en France le jour de la journée mondiale  des droits de l'homme et une rentrée en grace officielle via la France dans le monde des chefs d'Etats fréquentables. Le calvaire des infirmières bulgares le valait sans doute, même si certains jugeront que c'est cher payé.

Je comprends le desarroi de Rama Yade mais on a du lui expliquer à l'Elysée ce que sa jeunesse et son inexpérience ne lui avait pas permis d'appréhender: Dans ce monde tout se paye. Fallait il laisser les infirmières continuer à vivre cet enfer? Comme tout le monde, je suppose qu'elle n'aurait pas pu dire autre chose que NON. Merci néanmoins de son coup de gueule.

Il me semble néanmoins que pour des raisons purement matérielles, nous flirtons souvent en ce moment avec l'inacceptable. Fallait il vraiment féliciter chaudement( le mot est parait il du gouvernement Russe) le tsar Poutine de sa réelection là où Angela Merkel et d'autres ont pointés du doigt les irrégularités d'un scrutin qui ne suivait pas des normes vraiment démocratiques?

Fallait il vraiment accepter les insultes d'un ministre de Bouteflika et accepter de critiquer publiquement et violemment le colonialisme? Ceux qui sont des anciens colons d'Algérie rapatriés souvent sans un sou et sous menace de mort doivent s'estimer injustement avilis dans de tels discours qui ne pourront qu'accentuer la tendance à l'insulte facile du Président algérien.Là aussi pour une poignée de milliards d'euros de contrats.

Fallait il accepter de serrer la main de Mugabe et d'écouter la diatribe de ce fossoyeur de son peuple sans quitter la réunion EU/Afrique?

Quant à la libération d'Ingrid Betancourt de la main des Farcs, faudra il la payer d'un adoubement du Président Chavez, ou du chef des Farcs, ou du Président Uribe. Car dans cette affaire il ne semble pas y avoir des milliards d'euros de contrats à ramasser.

Au plus profond de moi même, je n'aime pas cet agenouillement de notre pays face à tel ou tel potentat.Si j'avais été à sa place, je ne crois pas non plus que j'aurais eu le courage de ne pas passer sous les fourches caudines d'un Khadafi ou les exigences de Hugo Chavez pour obtenir ces libérations. Par contre, pour les milliards de contrat de l'Algérie ou le copinage de Vladimir Poutine, je crois que j'aurais pu résister...

Alors Nicolas, point trop n'en faut.

Publicité
Commentaires
CaDerange
Publicité
Publicité