Le débat participatif à l'antenne

Pour tous ceux qui n'ont pas eu l'occasion d'assister au débat participatif qui semble être le moyen pour Madame Ségolène Royal de trouver des idées et de batir un progamme, inutile de se déplacer. Le débat participatif existe déjà à l'antenne en prime time et c'est l'émission de TF1, "J'ai une question à vous poser".

Qu'y voyons nous effectivement? Un panel soigneusement selectionné de 100 personnes qui représentent toutes les catégories sociales ou professionnelles de notre société dans l'exact pourcentage de la société française, la réplique exacte du corps électoral. Et comme toute juxtaposition de catégories de personnes et d'intéret, chacun y va de sa récrimination et de sa demande catégorielle. Avec parfois des dérives par rapport à l'importance de la catégorie en question comme dans les passes d'armes entre Nicolas Sakozy et les représentants des homosexuels.

Au total tout cela se traduit par un catalogue de demandes, comme au beau temps du cahier de doléances de 1789, avec en face un catalogue de promesses des candidats interviewés. Certes ces demandes traduisent bien les inquiétudes et les soucis quotidien des français mais peut on mener un pays avec la seule enveloppe de ces soucis quotidien? Les meneurs de jeux de l'émission sont là, je suppose,pour sérier les questions et faire en sorte que les sujets "serieux" soient abordés? Je n'ai pas eu l'impression, personnellement, qu'ils aient réussi à recadrer les débats vers les grands sujets qui impactent l'avenir de la France.

Si nos constitutions, quelles qu'elles soient, ont toujours prévu la strate intermédiaire des députés, de l'Assemblée Nationale et du Senat, c'est bien qu'il y a un besoin de traduire en politiques générales et en engagements budgétaires qui les sous tendent, les souhaits catégoriels des uns et des autres. Le débat participatif a le mérite de faite émerger les préoccupations quotidiennes des français mais ne peut en aucun cas, me semble t il, devenir un programme politique et de gouvernement. il a le défaut par contre, par la course aux promesses qu'il suscite, de générer des attentes et des espoirs que les candidats, une fois aux commandes du pays, seront bien incapables de satisfaire...