Airbus: Plutôt allemand que Français?

Vous pensiez peut être comme moi qu'Airbus était une société essentiellement française, dont l'origine était dans les développements en France des premiers Airbus et dont les activités principales étaient sur le territoire français.

Vous aviez peut être assisté il y a quelques années à la bataille pour que l'Allemagne et le site de Hambourg ouvrent une deuxième  ligne de fabrication des " petits" Airbus, en parallèle de celle de Toulouse. Ligne de montage que l'usine de Hambourg avait finalement obtenue.

De ce fait la majorité des salariés d'Airbus se trouve de nos jours en Allemagne avec suivant les sources d'information entre 19 000 et 23 000 salariés. Alors qu'en France, nous n'en arrivons qu'à 11 500 salariés, exactement comme en Grande Bretagne.

Pour les suppressions d'emplois  prévues dans la restructuration, c'est par contre la France qui paye le prix le plus lourd avec 4300 postes supprimés contre 3700 en Allemagne.

Plus grave, dans la répartition des taches futures,l' Allemagne a gagné d'être impliquée en parallèle dans la fabrication du nouvel A 350 XWB dont la technologie en composite représente l'avenir des avions futurs. Elle a aussi gagné que le nouvel A 320, tout en composite soit monté à l'usine d'Hambourg. Les gros porteurs pour la France et les moyens courriers à forte production et fort nombre d'emplois pour l'Allemagne.

Globalement, j'ai quand même l'impression que l'Allemagne a mieux tiré son épingle du jeu que la France. Une décision stratégique qui plonge ses racines dans la décision de construire une deuxième chaine d'assemblage de l'A 320 à Hambourg prise en 2000.

Dernier commentaire, sur le plan industriel il parait évident que la structure de fabrication d'Airbus avec des usines multiples aux quatre coins de l''Europe spécialisées sur telle ou telle petite partie de l'avion devait générer des surcouts importants. La rationalisation actuelle vise donc à réparer la politique de saupoudrage d'usine dont on peut penser qu'elle a eu une composante politique. Le résultat est là malheureusement mais, une fois de plus, sans qu'on ne puisse en identifier les responsables.

Triste journée pour l'aéronautique Française.