Fracture sociale: l'agriculture méconnue...

J'ai eu l'occasion de vous faire part  des fractures sociales qui existent en France et qui sont pourtant méconnues et ignorées, même si nous avons en principe un Ministre de la cohésion sociale, Monsieur Jean Louis Borloo. Je veux parler de la fracture sociale intergénération entre notre génération et celle de nos enfants que nous sacrifions délibérement en leur laissant lachement notre déficit monstrueux à rembourser, celui de la sécurité sociale, celui des retraites sans compter les problèmes que nous leur laisserons sur l'énergie, l'eau, j'en passe et des meilleures.

L'autre fracture sociale que je vous ai déjà signaléee est celle qui s'agrandit tous les jours entre les salariés du secteur public et ceux du secteur privé. Les premiers sont les mieux payés, jouissent d'une totale sécurité de l'emploi, partent en retraite avant ceux de leurs collegues privés et surtout ont des retraites incroyablement plus avantageuses que celle du privé. Les seconds l'exact opposé. Passons, ce n'est pas le but de ce message.

La fracture sociale dont je veux vous parler aujourd'hui et dont j'ai pris conscience recemment moi même est celle de la France urbaine et de sa paysannerie. Car depuis l'urbanisation de la France de ces cinquantes dernières années, bien peu d'entre nous ont encore la possibilité d'avoir un contact avec cette France Paysanne qui a constitué pendant très longtemps une vaste pan de notre activité économique. Nos parents avaient toujours des liens avec des parents plus ou moins éloignés ou des amis agriculteurs et ont pu nous faire connaitre la réalité de l'agriculture française. Depuis ces liens de la ville et de la campagne se sont délités et bien peu de nos enfants ont eu la possibilité d'aller voir sur le tas à quoi ressemblait une ferme et ce que l'on y produisait.

Dans le même temps, la situation économique de la paysannerie française s'est peu à peu dégradée sous les coups de boutoirs de la concurrence intraeuropéenne puis de la concurrence extérieure à l'Europe. Les médias les ignorent sauf quand il y a des manifestations à nous montrer. Les hommes politiques s'y interessent encore, surtout à cause de la PAC et du besoin qu'ils ont de faire piece à l'interêt que notre président- et c'est tout à son honneur- a toujours manifesté pour cette population. Ils ont encore une chance, c'est qu'il existe un Senat qui represente les collectivités locales, et donc la paysannerie y est fortement prise en considération. Mais avec 70pct de la représentation nationale qui vient de la focntion publique, ils n'ont aucune chance d'être entendus et défendus comme ils le méritent.

La paysannerie nous est indispensable parce qu'elle est le fournisseur d'une industrie agroalimentaire très importante chez nous et aussi parce que c'est elle qui assure l'entretien de notre belle campagne. Quand vous entendrez Tony Blair remonter au creneau pour les appauvrir encore, pensez a eux, ils le méritent vraiment.