Les accords Russie/Chine inquiètent l'extrême Orient.

Je vous avais signalé le revirement brutal de Vladimir Poutine dans ses négociations gazières avec la Chine dans un message du 13 juillet qui vous faisait part de l'accord de fourniture à la Chine par Gazprom de quantités gigantesques de gaz pour 400 milliards de dollars sur trente ans alors que ces négociations piétinaient depuis plus de 10 ans.Un accord qui avait été signé à l'occasion de la visite de Poutine à Shangai et après les bisbilles avec l'Union Europénne sur l'Ukraine.

Depuis les signatures se succèdent entre entreprises russes et chinoises comme en témoignent la signature pour 3,15 milliards de dollars la semaine dernière entre diverses entreprises et réigions russes et chinoises qui concerne la région entre le lac Baïkal et l'Océan Pacifique.Or le Japon et la Corée du sud qui sont géographiquement très proche et cet extème Orient Russe et sont déjà, de par leurs ressurces très limitées en énergie, de très gros clients de cette région et la considère comme leur Far West potentiel.

D'où leur inquiétude de voir leur voisin et concurrent chinois se voir offrir des facilités considérables de pénétration dans cette zone pour des raisons géopolitiques. D'autant que déjà les ambassades de ces deux pays ont alerté leurs capitales respectives de la présence accrue de compagnies chinoises dans cette zone de la Russsie.Pourtant les relations entre ces compagnies et leurs clients ou fournisseurs, n'ont pas été très bonnes dans un passé récent au point que les autorités russes avaient même refermée leur frontière pour limiter les importations vers la Chine de productions ou de matières premières russes qui pouvaient passer pour du pillage!

Le tsar Poutine est passé par là.En réplique aux sanctions prises par les Etats Unis et l'Union Européenne à la suite de l'affaire ukrainienne, il a décidé de réinstituer la Chine comme son partenaire commercial et industriel principal. D'où l'inquiètude du Japon et de la Corée du Sud qui ont demandés à leur sociétés impliquées dans des projets dans la zone de travailler en équipe pour "tenir leur position" face à l'offensive chinoise et d'en tenir informés leurs gouvernement respectifs en cas de besoin de réaction appropriées au plus haut niveau.

Coté européen et français, on s'en tient au fort soutien apportés à l'Ukraine et à l'espoir que Vladimir Poutine et la Russie ne pourront éternellement se passer du soutien économique à l'investissement. Moyennant quoi quand ils auront l'occasion de revenir en Russie quand la crise sera passée, auront ils la surprise d'y trouver l'industrie chinoise bien implantée. Que voulez vous, ce sont les aléas de la géopolitique?   

A suivre...

Comments

[Sceptique]

Les choses seraient plus simples si le conflit idéologique n'interférait pas avec les intérêts bien compris. Mais, c'est comme ça. La passion se nourrit de la raison, et fait préférer les abrutis aux raisonnables, comme on vient de le voir en Ukraine. Puisque les français ont une solide expérience du nucléaire, il leur reste à relancer cette source, sans céder aux écologistes.