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CaDerange
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9 janvier 2014

Brèves de blog....gazières

  • Total, qui a révisé à la hausse à nouveau sa politique d'achats de permis d'exploration, est en train de miser lourd sur l'Amérique du sud, après avoir perdu les premiers appels d'offres dans l'off shore brésilien. C'est ainsi qu'il a pris 20pct dans le gisement de Libra au large de Rio de Janeiro qui est supposé recéler des réserves du même ordre que celles des gisements présalifères de Tupi
    Il vient d'annoncer avoir décidé de développer en Argentine, dans son extrémité sud dite Terre de Feu, le gisement gazier offshore de Vega Pleyade qui sera raccordé par un gazoduc de 77 km à ses installations de traitement à terre de Rio Cullen et Canadon Alfa.Au total il en coutera au groupe français quelques 2,4 milliards de dollars pour arriver à une production totale de gaz dans ce pays de 100 000 barils d'équivalent pétrole, soit 10pct de la production du pays.
    L'Argentine est devenue importatrice de gaz en particulier de Bolivie et cette production nouvelle est prévue exclusivement satisfaire les besoins intérieurs du pays.
    L'Argentine reste un pays difficile d'accès où les pétroliers se sont souvent trouvés confrontés à des difficultés majeures avec les pouvoirs publics pouvant aller jus
    qu'à la nationalisation de leurs actifs comme l'espagnol Repsol.Total, jusqu'à présent, a su rester à l'écart de telles difficultés.
    Autre centre d'intérêt pour la compagnie française, l'Argentine est considéré comme un pays dans lequel existe un fort potentiel de découverte de gaz de schistes, les troisièmes mondiales d'après la société nationale YPF.On parle du bassin de Neuquen dans lequel Total possède déjà des permis d'exploration et de concession d'exploitation. Et comme il est interdit à notre pétrolier national de mettre au point ses techniques sur le sol français, l'Argentine pourrait bien être pour Total un parfait domaine pour les y développer.

  • L'impact majeur des gaz de schistes américains en Europe, outre les fermetures de centrales électriques à gaz pour les remplacer par des centrales au charbon bien plus polluantes, est leur impact destructeur sur la pétrochimie européenne.Toute la pétrochimie américaine se convertit en effet progressivement sur la base de l'utilisation de gaz de schiste comme matière première au lieu de brut pétrolier plus cher. Elle a même rapatrié sur le sol américain des productions chimiques délocalisées auparavant et prévoit même de remettre à niveau des unités vieillissantes précédemment laissées sans aucun investissement autre que de sécurité.Ce sont des capacités de plus de 11,7 millions de tonnes de production supplémentaires d'éthylène qui sont ainsi prévues y être construites pour 15 milliards de dollars d'investissements pour mise en production en 2017!
    L'inconvénient, c'est que du fait de cette base salvatrice nouvelle, la pétrochimie américaine est repartie et que, si les gaz de schistes peuvent difficilement voyager sans infrastructures nouvelles,les produits chimiques finis qu'elle produit désormais le peuvent parfaitement et ont déjà débarqués en Europe.
    La pétrochimie européenne ce sont 24 millions de tonnes de capacité de production d'éthylène, matière première de base de la chimie, dans des vapocraqueurs soit en conjonction avec des raffineries dont ils assurent "l'upgrading", la valorisation, du mix de production ou sur des plateformes indépendantes comme celles de Carling et dans ce cas alimenté par des productions achetées d'éthylène approvisionnée par gazoduc ex Fos, Donge ou Rotterdam.Ces vapocraqueurs sont anciens, une trentaine d'années, et peu compétitifs du fait de leur technologie dépassée.Leur production de produits divers et de matières plastiques va dans l'industrie automobile, le batiment,et l'emballage, tous produits pour lequels le coût de la matière première ressort à 85 pct du coût du produit sorti d'usine!
    Outre l'alternative pour les chimistes européens, BASF, Inéos, Total, Lyondell Basel, de transférer leurs productions dans leurs installations américaines, il existe également l'alternative de développer leurs installations au Moyen Orient, où l'éthane est considéré comme un gaz perdu et sans valeur ( gaz de "champ") et certains d'entre eux ont déjà franchi ce pas.
    C'est dire que si nous ne réagissons pas rapidement, c'est tout un pan de notre industrie, l'industrie chimique, qui risque de s'écrouler à court terme et derrière elle, celle du raffinage de pétrole.Total a d'ailleurs prévu l'arrêt du vapocraqueur de Carling pour 2015. Avez vous entendu pour autant nos Ministres, et celui du Redressement Productif en premier s'en inquiéter? Pas que je sache. Ce sont des usines à investissements lourds mais effectifs faibles et la solution, les gaz de schistes, est politiquement intenable, du moins en France...Alors?   

  •  L'Arctique, comme j'ai eu l'occasion de vous le dire, est un continent nouveau à découvrir pour l'exploration pétrolière et gazière avec les conditions climatiques extrèmes qui vont en rendre les conditions de travail et de fonctionnement des installations très difficiles, relativement risquées et coûteuses. Le Kazahkstan et la Mer Caspienne en plus compliqué, c'est dire!
    Pourtant, c'est déjà parti.C'est le russe Novatek, un des poids moyens russes de l'industrie gazière et pétrolière, dans lequel Total détient une participation, qui est l'opérateur du projet d'exploitation du champ de Yamal, en Sibérie,un projet à 27 milliards de dollars pour exploiter des réserves de gaz estimées à 5 milliards de barils équivalent pétrole.Novatek assurera le financement de 80pct du projet et Total de 20 pct
    Le gaz sera liquéfié sur place dans une usine en construction dont le premier train de liquéfaction sera livré en 2017.
    Les infrastructures pour l'évacuer vers les clients de l'Asie du sud est, port,aéroport et habitations, ont été lancées.Quant aux navires à construire, il en faudra 16 et du type méthaniers brise-glace.
    D'après Total, 70pct de la production a déjà été vendue dans le cadre de contrats à très long terme 

    A suivre
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CaDerange
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