Brèves de Blog...électriques

• ERDF, la société issue de la séparation d'EDF et de son département transport et distribution d'électricité sous la pression de l'Union Européenne et de son parti pris de séparation des activités de production et de distrinution, après quelques difficultés initiales liées aux changements d'organisation et aux transferts de personnel maîtrise de mieux en mieux son sujet en France et commence même à mettre le nez à la fenètre pour s'essayer à l'export.
  Et pour ce faire elle n'a pas choisi la facilité puisque c'est ...en Siberie qu'elle intervient pour apporter son savoir faire au distributeur régional TRK au titre d'un contrat de gestion délégué initié dans le cadre de la collaboration franco russe débutée en 2010. Un accord qui certes permettra à TRK de beneficier de l'expérience d'ERDF, mais qui permettra à ERDF également d'apprendre à maitriser les conditions climatiques extrêmes que l'on rencontre en Sibérie.
  Le réseau de TRK s'étend sur une région qui représente les trois quart du territoire français en surface au sol mais ne dessert que 200 000 clients là où à surface égale, ERDF en desservirait 25 millions environs. TRK dispose de 18 000 kilomètres de lignes, gérées par 1600 salariés, sur iun territoire qui non seulement connait des températures extrèmes mais est fortement marécageux, éloigné de tout et soumis à des pertes considérables estimées à 30pct. C'est d'ailleurs le premier obiectif de ERDF Vostok, - c'est le nom de la société-, que de récupérer rapidement une bonne partie de ces pertes pour dégager des ressources financières pour financer le développement futur du réseau.
  Encore que ce n'est pas ERDF qui investira mais son partenaire russe puisque l'accord entre les deux parti s'inscrit dans une gestion déléguée et pas dans le cadre d'un rachat de la société ou de ses infrastructures.
  L'intérêt pour ERDF est de montrer son savoir faire et de tester un modèle de développement à l'étranger qui pourrait lui servir ailleurs et sans doute plus tard dans d'autres partie de la Russie. Bonne chance aux courageux qui sont partis là bas le mettre en place!  

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   S'il est un domaine dans lequel il n'a pas été fait de grands progrès au fil des ans c'est bien celui des barrages hydrauliques qui sont pourtant la première source d'énergie renouvelable.La faute à la certitude affichée que nous avions équipés tous les sites équipables en France, à l'effort considérable sur trente ans mis dans le nucléaire qui a utilisé toutes les forces vives d'EDF et à l'absence de concurrence qui a transformé l'hydraulique français en rente de situation ne nécessitant pas d'effort.
  Car le service public, s'il a des avantages, a aussi l'inconvenient d'inciter à la somnolence.
  Si je vous en parle aujourd'hui, c'est qu'EDF vient en effet d'inaugurer son premier barrage construit depuis 20 ans, le barrage du Rizzanese. Il se situe en Corse du Sud, dans le massif de l'Alta Roca , dispose de deux turbines de 27,5 MW pour une puissance totale de 55 et a été construit en 5 ans. Après néanmoins 10 ans de chamaillerie contentieuses avec les associations de riverains.
  Cette construction nouvelle a permis à EDF de tester quelques techniques modernes comme le béton compacté qui n'étaient pas utilisées dans les années 90
  Il en a couté 250 millions d'euros à EDF pour le construire mais cet investissement lui permettra d'éviter la consommation de 20 000 tonnes de fioul précédemment utilisé qui avait l'inconvénient de rejeter 60 000 tonnes de CO2
• La France s'était engagée dans le cadre de l'Union Europénne et de ses règles de fonctionnement à ouvrir le marché de son équipement hydroélectrique exclusivement détenu par EDF et GDF Suez. L'annonce du lancement d'une procédure d'appel d'offre par le gouvernement Fillon début 2010 avait fait saliver tous les électriciens européens.C'était en compensation à l'accord de Bruxelles au maintien des tarifs reglementés que nous nous étions engagés à une telle ouverture.
  Làs, il avait fallu vite déchanter. Trois ans plus tard force est de constater que rien n'a été fait concrètement et que le l'arrivée de la nouvelle majorité, avec plutôt une philosophie anticoncurrentielle, n'a pas arrangé les choses. Delphine Batho a sorti les vieilles recettes avec un rapport sur les solutions alternatives commandée à une autre convaincu de l'immobilisme, la députée PS Marie-Noëlle Batistel, et dont la remise à l'Assemblée nationale a déjà été retardé à trois reprises.
  Les élections locales arrivent et on sait que nos élus n'aiment voir arriver des perturbations, locales en plus, dans ce contexte.Il est à craindre que nous attendions le dernier moment, quand Bruxelles nous tirera les oreilles, pour que les choses avancent. Mais rassurons nous, la fin d'une concession de barrage, jamais faite à ma connaissance, est un monstre technique et juridique qui prendra bien au moins 5 ans (de plus)  à résoudre...