Brèves de Blog pétrolières

• Savez vous quelle est la compagnie pétrolière qui extrait le plus de pétrole du sous sol français cette année ? Eh bien il s’agit d’un société canadienne , Vermilion, déjà assez fortement implantée en France. Et qui s’est constituée au fil des ans en rachetant les petits gisements qui n’intéresse plus les gros pétroliers.
  En ce qui concerne Vermilion, ce sont les gisements d’Esso et d’Esso Rep en Gironde et dans les Landes qu‘elle exploite ainsi que les capacités de stockage du bec d’Ambès. Les affaires ne doivent pas marcher trop mal puisque la société a racheté également ne début d’années 6 puits de Total en Ile de France et un dans le sud-ouest.
  Au total Vermilion emploie 120 personnes en France

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  L'exploitatioin des raffineries dans le monde a évolué du mode traditionnel, qui en était l’intégration dans la chaîne d’exploitation intégrée des grands pétroliers, de l’extraction du pétrole bruit à son raffinage et à sa distribution jusqu’au consommateur final dans leur réseau de stations services, vers des exploitants spécialisés dans chacun des sous fonctions de cette chaîne, exploration/production, raffinage et distribution finale.
  
  Le dernier en date des grands pétroliers  à se désengager du raffinage est le troisième des compagnies américaines, ConocoPhillips, qui vient de regrouper ses activités aval sous le nom de Phillips 66 et de les mettre en bourse. Elle y est capitalisée 21 milliards de dollars et est devenue de ce fait la première société mondiale de raffinage. Sa capacité de raffinage est de 2,2 millions de barils/jour,- soit plus que celle de Total-, répartie en 15 raffineries dans le monde dont trois,en Europe
  
  Dans les faits,c'est un désengagement qu'effectue ConocoPhillips car elle n'entend pas, contrairement à Petroplus par exemple, accroitre son fond de commerce en rachetant toutes les raffineries dont les pétroliers ne veulent plus! Au contraire ConocoPhillips, ou Phillips 66 désormais, essaye d'en réduire le nombre tout en conservant les plus rentables en essayant de vendre celles qui peuvent présenter de l'intérêt pour des raisons diverses auprès de certains clients. C'est ainsi qu'elle vient de vendre à Delta Airlines une raffinerie en Pennsylvanie, sans doute proche d'un "hub" de Delta.
  
  Au total  l'obejctif est de réduire la part de capital consacrée au raffinage/distribution de 84 à 50 pct pour en consacrer davantage aux activités d'exploration/production, devenues terriblement gourmande dans ce domaine
  
  
• Signalons qu'un exemple  de désengagement/reprise du même type s'est déjà produit en France. Il s'agissait des raffineries BP/Total de Dunkerque/Mardik qui avaient cette particularité de produire de manière prédominante du bitume. C'est la compagnie routiere Colas qui l'a rachetée
   
• L’ile de Chypre est déjà dans une situation physique et politique très bizarre, étant victime d’un partition à la suite de l’invasion de son territoire par les turcs il y a trente ans que ni l’ONU, ni l’Union Européenne dans ses négociations d’adhésion avec la Turquie, n’ont été capable de résoudre. Elle risque de devenir rapidement intenable car on vient de découvrir qu'autour de l'ïle,sous les fonds marins du bassin du Levant, dorment peut être bien 3500 milliards de M3 de gaz, l'équivalent de la consommation mondiale annuelle.
  
  C'est la compagnie américaine Noble Energy, qui travaille avec des partenaires israéliens, qui a découvert environ 200 milliards de ces M3 de gaz, sur un permis accordé par les Chypriotes grecs, le bloc 12. 20pct du gisement serait dans les eaux chypriotes et le reste dans les eaux israéliennes ou libanaises.Les Chypriotes turcs ne voient pas les choses du même oeil, considèrent le forage comme illégal et demande qu'il cesse. La Turquie qui les soutient a menacé d'envoyer sa marine et un navire de la Turkish Pétroléum est venu faire des relevés sismiques.
  Le contexte est donc très tendu, d'autant plus que les rapports entre Israël et la Turquie depuis l'affaire du navire Marmara qui avait tenté de briser le blocus israélien face à Gaza, se sont considérablement tendus.
  
  Chypre vient de lancer un appel d"offre pour l'exploration d'une seconde serie de blocs.Malgré les menaces de la Turquie, pas moins d'une douzaine de compagnies pétrolières, dont Total, y ont répondu.En supposant que ces campagnes d'explorations confirment l'existence d'un tel gisement et de tels volumes, il faudra trouver le moyen de le commercialiser sur le marché international. Chypre qui a de petits besoins de gaz du fait de sa population limitée( 1 million d'habitants), mais de gros besoins financiers pour développer son économie, entend le vendre à l'exportation.Pas question par contre de l'envoyer via le gazoduc turc à destination de l'Europe alors que Ankara ne reconnait pas la république turque. L'idée des chypriotes grecs, à faire accepter par Israël, serait de construire une usine de liquéfaction de gaz sur l'ïle de Chypre et de commercialiser le gaz liquéfié par bateaux.... 
  Peut être néanmoins que les besoins de la Turquie en énergie pour alimenter la croissance très rapide de son économie, feront proigresser l'idée d'une solution politique à la partition de Chypre
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