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CaDerange
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24 mai 2012

Sous l'Amazone,...l'Hamza.

Hamza, c'est le nom qui a été donné à un très vaste "fleuve" souterrain qui coule sous... le fleuve Amazone lui même, au Brésil.Son existence a été mise en évidence à partir de relevés de températures souterraines effectués dans les années 70/80 par la société pétrolière nationale brésilienne Petrobras qui avait effectué pas moins de 241 forages dans cette zone à la recherche de gisements de pétrole ou de gaz.C'est le géophysicien Valiya Hamza qui dirigeait l'équipe de l'Observatoire National Brésilien qui a effectué ces recherches et en a profité pour donner son nom à ce "fleuve".

En fait le nom de "fleuve" ne correspond pas vraiment 002à la réalité de cette masse d'eau gigantesque qui s'écoule à 4000 mêtres de profondeur sous l'Amazone.Elle est infiniment plus vaste que l'Amazone lui même, avec une largeur de son lit de 200 à 400 km contre de 1 à 100 kilomètres pour ce dernier. Par contre la vitesse et le débit à laquelle s'écoule l'Hamza sont extrèmement différents de ceux de l'Amazone. Un débit de l'ordre de 3100 m3/sec et une vitesse très lente de 10 à 100 mêtres par an là où l'Amazone coule à 1 à 2 m/seconde et à un débit de 133 000 m3/seconde. Un fleuve à très gros débit comme on le dénomme à la surface du globe contre une très vaste nappe d'eau qui avance en se frayant son chemin très lentement dans la roche à 4000 mètres sous terre.

Où passe donc toute cette eau qui correspond à un fleuve de l'importance du Rhône? L'idée est qu'elle doit suinter en permanence dans la mer le long de la côte mais à 4000 m de profondeur et sur 400km dans la zone de l'embouchure de l'Amazone. Il est vrai que l'on avait remarqué que la salinité de l'eau à l'endroit où l'Amazone se deverse dans l'Océan Atlantique était plus faible que celle que l'on aurait attendu normalement du mélange de ces deux masses d'eau. Le volume d'eau douce additionnel apporté par l'Hamza expliquerait peut être ce niveau de salinité...

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Commentaires
S
que selon les informations qui m'ont été données quand je séjournais en Guyane française, cette énorme masse d'alluvions qui remplit le bassin amazonien, semble avoir joué un rôle, par son poids, sur le relief et l'hydrologie du bloc continental primaire occupé par les Guyanes, le Venézuela et la Colombie, en le faisant s'incliner du Nord au Sud. La Guyane française comprendrait moins de terres alluvionnaires émergées que les autres, situées au Nord (Surinam et Guyana). Je n'ai pas de notion équivalente pour le bloc sud (Matto Grosso).
Y
Une information très intéressante et que je découvre. La description apparente ce "fleuve" à une nappe phréatique, qui daterait des débuts du système fluvial amazonien, et qui aurait été séparée du bassin d'aujourd'hui par la formation d'une couche imperméable. Il faut se rappeler que le niveau des océans à la fin de l'ère glaciaire était plus bas que celui d'aujourd'hui de plus de 100 mètres. La remontée a été relativement rapide, et le bassin amazonien a du être envahi par l'océan avant d'être de nouveau comblé par les alluvions.
CaDerange
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