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CaDerange
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3 avril 2011

Comment évalue t on le danger de la radioactivité (suite)?

suite...

Les limitations d'exposition fixées par la loi et les règlements du code du travail sont de 3 milliSievert/an en tout endroit du territoire.Les données de l'IRSN, que vous pouvez désormais consulter, montrent qu'en tout point de France nous sommes en deçà de cette limite. Pour des personnels exposés normalement aux radiations (personnel de centrales par exemple), la limite maximale tolérée est de 20 millisievert sur douze mois glissants.Enfin on considère que la radioactivité a un effet direct sur l'organisme au delà de 50 millisieverts d'exposition annuelle cumulée. A 100 millisievert/an il faut prendre de l'iode pour protéger la thyroïde, à 500 il y a des risques cancérogènes et à 20 000 ce sont des troubles neurologiques graves qui se produisent.

Quels liens entre ces différentes grandeurs? Pas beaucoup car ils mesurent des grandeurs qui n'ont pas de liens entre elles tout en étant interdépendantes:

a/Le compteur Geiger que l'on vous montre facilement à la télévision ne mesure en coups/seconde que le nombre de  désintégrations par seconde d'un échantillon de matériau radioactif, en d'autres termes l'activité de ce matériau.Or tous les matériaux à la surface de la terre ont une activité emissive sans être pour autant dangereux.. 1 kg d'eau de mer, par exemple donne en moyenne une dizaine de désintégrations/sec,1kg de Pommes de terre 150 et 1kg de granit 1000. On l'exprime en Becquerel. En plus, le compteur Geiger ne fait pas la distinction entre les différents types de rayonnement émis par le matériau en désintégration alors qu'ils ont des nocivitués différentes sur nos tissus et organes

 
b/La quantité (dose) de rayonnement reçu par un matériau, un individu ou un de ses organes s'exprime en Gray.


c/ Les dommages fait aux tissus et organes s'exprime en Sievert.
Il est donc absurde de juger de la gravité d'un risque radioactif par le nombre de coups/sec emis par un compteur Geiger comme s'y complaisent nos journalistes et nos médias.

Une particule radioactive ne transmet qu'une énergie minime. Les retombées de Tchernobyl sur la France émettaient en moyenne  4000 becquerels par m2 de territoire. Un individu qui serait resté un an exposé à cette activité n'aurait reçu que 4 millisievert soit une dose juste au dessus de la limite maximale utilisée pour la popûlation civile. Le vrai danger provenait beaucoup plus de certaines particules à forte énergie et d'une contamination par contact avec la matière radioactive plutot que par le rayonnement dans l'air 

Une radio des poumons vous expose à 0.3 mSv. 10 radios et vous avez votre dose maximale annuelle

Un voyage Paris New York AR vous expose à 0.08mSv. 17 voyages et vous avez votre dose maximale annuelle

Le simple fait de fumer une cigarette vous expose à 0.001mSV. A un paquet par semaine vous atteigniez votre dose maximale annuelle d'exposition sur l'année. Alors à un paquet par jour...D'ailleurs, les fumeurs dépassent très vite le seuil légal maximum d'exposition de la population générale

Vivre auprès d'une centrale nucléaire en bon état de marche ne vous expose qu'à 1 cinqcentième du seuil légal maximum. Il est donc moins dangereux, en terme d'exposition à la radioactivé, de vivre auprès d'une centrale que de fumer. La situation est tout autre bien évidemment si elle explose .

Enfin et pour terminer il existe des régions dans le monde, le Kérala en Inde ou le Minas Gerais au Brésil où la radioactivité est beaucoup plus forte que dans le reste du monde à 70mGy/an. Les habitants, curieusement, ne s'en portent pas plus mal. 

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Commentaires
G
Très intéressant ! La complexité du problème suffit elle à expliquer le caractère primaire des commentaires journalistiques ou faut il simplement voir dans celui ci le goût inné de la Presse pour le sensationnel qui fait frémir dans les chaumières ...?<br /> Quoi qu'il en soit, voila une explication utile qui devrait être de nature à calmer un tant soit peu les angoisses des "abonnés" aux infos télévisées ...
CaDerange
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