Brèves de blog ...de raffinage.

• Un nouvel arrivé dans un raffinage pourtant deprimé en Europe. Il s'agit de la société Ipic, qui appartient au fond souverain de l'émirat d'Abu Dhabi, déjà actionnaire de la société espagnole Cepsa, et qui vient de racheter les 48.83 pct qui lui manquaient et qui appartenaient au Français Total pour 3.7 milliards de dollars. Cepsa possède une capacité de raffinage en Europe de  528 000 barils/jour et 1750 stations services en Espagne et au Portugal ainsi que'une capacité de production de brut de 55 000 barils.jours et des actifs dans la distribution, le gaz et l'electricité.
  Pour Total il s'agissait de réduire la voilure dans le raffinage comme il s'y était engagé. Il lui reste encore sa raffinerie de Linsdey en Angleterre à céder pour atteindre ses objectifs.
  Pour Abu Dhabi, on peut se poser la question de l'intérêt d'un tel achat alors que le raffinage européen est excédentaire et perd de l'argent. Bien sur, ce peut être un débouché obligé pour son brut mais dans ce cas la confusion des marges entre celle sur le brut et celle de raffinage n'est pas loin.Et là ca fait partie des grands dangers de cette industrie. On lui souhaite bonne chance tout de même.
• Autre arrivant encore en Europe dans le domaine du raffinage, celui de Petro China, qui vient d'annoncer le projet de constitution d'une coentreprise avec Inéos, la socété chimique qui possède les deux raffineries, ex BP, de Lavéra et de Grangemouth en Ecosse. Il s'agit pour PetroChina, deuxième capitalisation pétrolière mondiale après ExxonMobil, de constituer en Europe une "large plateforme d'actvités".Les deux raffineries représentent une capacité de raffinage de 420 000 barils/jours et emploient un millier de salariés.
  Pour Inéos il s'agit de retrouver de la capacité d'investissement. et d'accroitre son réseau de distribution.
  Nous leur souhaitons également bonne chance.
• Un troisième arrivant encore, un indien cette fois denommé Essar,qui vient d'entrer en négociations exclusives avec Shell pour lui racheter sa raffinerie de Stanlow, la seconde raffinerie la plus importante de Grande Bretagne avec 295 000 barils/jour de capacité, située dans le nord de l'Angleterre. Curieusement la prix de vente sur lequel ils se sont mis d'accord est de 350 millions auxquels s'ajoutent la valeur des stocks pour 780 millions de dollars.
  C'est dire de combien s'est écroulé la valeur des actifs de raffinage que de se rendre compte qu'une raffinerie vaut de nos jours moins cher que ses stocks!!
• Pour memoire dans la saga du raffinage européen, la vente de la raffinerie Shell de Heide en Allemagne au fonds d'investissement luxembourgeois Klesch, la mise en vente de celle de Pembroke par Chevron,la fermeture de la raffinerie de Teeside par le suisse Pétroplus qui l'avait rachétée il n'y a pas si longtemps. C'est la faiblesse des marges de raffinage et le déclin continuel de la consommation de pétrole en Europe qui provoque ce retrait des majors. Heureusement pour eux, il y a de nouveaux arrivants qui veulent bien tenter leur chance