Droit Français et Droit anglo-saxon: suite...
Je vous avais fait part dans un message du 20 septembre de la bataille entre le droit Français ou plutôt latin car il existe aussi dans d'autres pays latins, et le droit anglo-saxon qui bénéficie de la puissance économique des pays anglo saxons, et des Etats Unis en particulier, pour tenter de s'imposer au monde entier. Un rapport international intitulé " Doing Business" classait les facilités juridiques offertes par le droit Français pour la création de société, l'éxécution d'une activité commerciale et eventuellement la fermeture de cette activité, comme un des moins performants.
La profession et son ministère de tutelle s'étaient indigné des conclusions du dit rapport et avait essayé de lancer (enfin) la promotion du Droit Latin par l'intermédiaire d'un colloque organisé à Washington. Etait ce des mesures suffisantes pour retourner une tendance lourde de l'évolution de la profession, j'en doutais personnellement? Je suggérais de commencer par introduire l'enseignement de l'anglais dans les facultés de droit ainsi que celle de rudiments de droit anglo-saxon si on voulait assurer l"employabilité" , comme on dit maintenant, des diplomés Français.
Pendant qu'on organise des colloques ou que l'on fait des déclarations non suivies d'effet, le monde continue de tourner. Si vous observez le marché des cabinets d'avocats d'affaires sur la place de Paris,vous vous apercevrez que 80pct, je dis bien 80pct, du marché du Droit des affaires est d'ores et déjà entre les mains des cabinets anglo-saxons! Sur les dix cabinets les plus importants sur la place de Päris, le premier français est le cabinet Gide Loyrette Novel en cinquième position seulement. Sur ces dix cabinets, 4 sont britanniques dont les trois premiers, 5 sont américains et un seul français.
Outre la domination du droit anglo-saxon, il y aussi une autre raison pour la domination des cabinets anglo-saxons. La mauvaise habitude des avocats français, une fois constitué leur portefeuille de clients et leur réputation à 2 ou 3 associés d'en rester là, solidement ancré dans leur sitution franco-française et de ne pas vraiment chercher un développement international. Jusqu'à ce que, l'age de la retraite arrivant, il ne leur reste plus que la possibilité de se vendre à un cabinet...anglo-saxon.
La messe est dite.
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