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CaDerange
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22 octobre 2007

Faire et défaire, c'est toujours dépenser!

Savez vous que, du fait que la France va assurer la Présidence de l'Union Européenne en 2008, il a été prévu un budget de 190 millions d'euros pour les frais générés par cette présidence? Ce budget a été inscrit dans le projet de Budget 2008 qui vient d'être présenté et sera soumis au vote des députés au titre du Ministère des Affaires Etrangères. Incidemment,-la sémantique est parfois révélatrice,cela semble indiquer que l'Europe, c'est encore l'étranger, au même titre que les Iles Wallis et Futuna...

Il est vrai que la Présidence de l'Union Européenne va générer des dépenses supplementaires et que l'on peut imaginer notre hyperactif Président s'éclater aux quatre(27?) coins de l'Europe pour la faire avancer. Identifier ces dépenses dans un poste de budget bien defini est sans nul doute de la bonne gestion.Par contre, notre président n'étant pas encore doté du don d'ubiquité, cela devrait se traduire corrélativement par une diminution de son budget de dépenses courantes dans d'autres secteurs. Je n'ai as eu l'occasion de le vérifier mais je suis pêt à prendre le pari que les députés et nous même seront bien incapable d'identifier où se trouve la diminution de budget correspondante;

Ceci est un exemple qui explique pourquoi les budgets de l'Etat ne peuvent aller qu'en augmentant. Nous sommes très fort à créer de nouveaux organismes, à satisfaire de nouveaux besoins, à multiplier les comité Théodule mais par contre, une fois qu'ils sont créés, impossible de les supprimer. Le plus bel exemple étant le Conseil de Politique monétaire de la Banque de France qui continue quasiment inchangé malgré les efforts du sénateur Jean Arthuis, en dépit de la disparition du Franc en 1999( voir un message du 22 Fevrier 2007) !

Autre exemple, on nous parle d'une mesure (ou d'une loi) pour supprimer des centaines de lois devenues obsolètes.Tout à fait d'accord sur le principe, mais si on les a laissé subsister alors que l'épaisseur de nos lois et leur nombre ne cessent d'augmenter, c'est que là aussi nous créons sans jamais supprimer. Peut être devrions nous éditer comme règle absolu qu'il ne peut être créé de loi sans la disparition concomitante d'une autre? Une telle règle existe en matière budgétaire, pourquoi n'existerait elle pas pour tous les comités,commissions, haut commissariats, j'en passe et des meilleurs qui encombrent les organisations et dont nos hebdomadaires font la liste tous les ans.

Car l'inconvénient de tous ces organismes sans fin, c'est qu'il génèrent des dépenses tout aussi sans fin, en immobilier( il faut bien les caser) en véhicules, en notes de frais, en secrétariat etc etc.Dans aucune organisation au monde il n'existe de gens desoeuvrés. Au contraire, et en particulier dans des disciplines dont la "production" n'est pas mesurable, vous trouverez toujours des gens brillants pour vous expliquer l'importance capitale pour le pays de leur activité .Et comme par essence il n'existe pas dans ces domaines d'aiguillon de la concurrence mais le seul interet public,la situation n'est pas prête de changer.

Relancer l'activté économique en injectant dans l'économie de nouvelles liquidités est une technique Keynésienne sans doute dépassée mais qu'il vaut le coup d'essayer, par contre cela n'empèche pas, avec le même activisme que pour débloquer tout ce qui a pu l'être depuis des années, de revoir en détail les missions de l'Etat et de se recentrer sur celles qui sont vraiment régalienne, comme l'ont fait les canadiens à une époque où ils étaient dans la même détresse financière que nous mêmes aujourd'hui.

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CaDerange
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