Quelques évolutions sur le front énergétique en Europe...

La Sonatrach, vous connaissez, c'est la Compagnie pétrolière nationale Algérienne, présente dans la production de pétrole mais surtout dans celle du gaz. Le Gazprom algérien en quelque sorte dont la clientèle principale est l'Europe et en particulier la France et l'Italie.

Nicolas Sarkozy, lors de la campagne présidentielle, avait mentionné comme un piste intéressante, en complement de la fusion Suez /GDF, la possibilité de nouer des accords capitalistique avec Sonatrach. Avec un certain bon sens effectivement puisque Gaz de France, bien qu'en situation de monopole dans la distribution gazière en France depuis plus de 50 ans, n'a jamais réussi à investir dans l'amont de son métier, et que Sonatrach ne s'est pas diversifiée dans le secteur aval, la distribution.

Suivant en cela la politique du russe Gazprom, la Sonatrach discrètement vient de suivre le conseil de Nicolas Sarkozy mais pas en France, au Portugal où il vient de prendre 2 pct du capital d'Energias du Portugal, l'électricien portugais historique encore detenu à 20 pct par l'Etat Portugais. Le but et de commercialiser du gaz via une filiale commune  et à investir dans des centrales électriques à cycle combinée fonctionnant au gaz.

Quant à la grande peur de la prise de controle du français Suez par l'électricien Italien Enel, elle vient de se terminer, après pas mal de péripéties par l'entrée de l'Italien... en Espagne où il vient de prendre le controle de l'espagnol Endesa avec un allié espagnol du BTP, Acciona. Alors que le Français est toujours "collé" avec son projet de fusion avec GDF dont il n'est pas sur qu'il puisse voir finalement le jour. Voilà où peut mener un excés de patriotisme économique anti européen

A ce jeu de chaises musicales, c'est l'allemand E.ON, premier prétendant au rachat d'Endesa, qui est le grand perdant. Il se consolera néanmoins avec la place de troisième électricien sur le marché français où il recupère les actifs de production d'électricité de l'ex Charbonnages de France que lui a recédé Enel en échange de son retrait d'Endesa

A suivre...