Au dela de l'eau, les toilettes...

Un problème dont on nous parle peu voire pas du tout quand on parle des problèmes d'environnement, est celui des toilettes. C'est censé, dans le modèle occidental, être lié au problème de l'eau, ce qui évite d'en parler. Et comme parler d'uriner, de déféquer,de latrines, ce n'est pas très agréable,on évite ce sujet dans les salons, forums ou symposiums dans lesquels on parle des problèmes de la planète et de celui de l'eau.

Pourtant comme l'a dit Robert Lenton,le Président du WSSCC, le Conseil de l'assainissement et de l'approvisonnement en Eau , une ONG basée à Genève, "Si l'eau c'est la vie,les toilettes sont la dignité". Merci à lui de nous l'avoir rappellé, c'est tellement vrai.

Or, savez vous que dans le bidonville de Nairobi au Kenya, qui s'appelle Kibera, 500 000 de ses 800 000 habitants n'ont pas accès à des toilettes! Ce n'est sans doute pas très differents dans ceux du Brésil, du Mexique ou de quantité d'autre pays;

Pour fournir des toilettes correctes à ces populations, le modèle occidental prend en compte le problème comme partie intégrante de celui de l'eau ce qui évite d'aller plus loin dans sa résolution. Mais le modèle occidental basé sur le transport de nos déjections avec des millions de litres d'eau dans un tout à l'égout qui est devenu impossible à mettre en oeuvre dans les mégalopoles du tiers monde, n'est pas adapté et est beaucoup trop couteux pour ces pays là.Au delà du réseau de tout à l'égout il faut aussi des stations d'épuration que ces pays ne peuvent se payer.

Les latrines classiques avec des feuillées qui recueillent les excréments ne coutent pas cher mais peuvent être une source de contamination pour les nappes phréatiques que les germes pathogènes peuvent atteindre. Sans compter les mouches qui transmettent les maladies.

La solution semble être le modèle chinois qui sont des toilettes "sèches" avec séparateur pour l'urine et les matières fécales à partir desquels on fabrique des composts utilisés comme engrais. Comme au temps du petit livre rouge,de la révolution culturelle et du retour des élites aux champs.

Quelques noms d'ONG qui s'occupent de ce problème en plus du WSSCC, Wateraid et Tearfund auxquelles vous pouvez apporter votre aide financière. Un programme à vous signaler également pour l''Afrique, celui du WSSCC appellé, Amiwash,qui soutient la mise en place de sanitaires et diffuse un code d'hygiène dans les écoles.

Et si vous avez l'occasion de rencontrer voitre député(européen de préférence), rappellez lui que si l'Europe fournit 60pct de l'aide au développement, 4pct seulement est consacrée à l'eau et aux sanitaires.

NB: Je vous parle içi des pays en voie de développement. Sachez néanmoins qu'en France, 12 millions de Français ne sont pas raccordés à un réseau d'assainissement et doivent donc s'équiper, à leur frais, de fosses septiques popur un cout de 300 à 10 000 euros.