La Banque Mondiale contre la corruption

Le nouveau Président de la Banque Mondiale, le "faucon" Paul Wolfowitz veut lutter contre la corruption dont il pense qu'elle prend une lourde dîme sur les fonds alloués au developpement des pays en voie de développement.

C'est ce qu'il vient d'affirmer lors d'une tournée en Indonésie et pour en avoir vu les effets en Afrique, je ne puis qu'être d'accord avec lui sur ce point là. Au point que je me suis toujours demandé dans mon expérience africaine par quelle naïveté les bailleurs de fond pouvaient accepter de payer en cash plutôt qu'en nature. Car même en "controlant" l'utilisation des fonds il est tout à fait impossible d'empécher le détournement de certains fonds. Je connais certaines routes qui ont été pâyées par des fonds dont je ne me souviens plus l'origine et qui n'ont jamais été construites !

Monsieur Wolfowitz a devoilé une stratégie contre la corruption composée de trois volets:

• Au niveau des Etats,des mesures de controle renforcées pour tous les prêts, les dons, l'assistance technique et les travaux de recherche que la Banque Mondiale finance  avec un suivi réguler des progrès réalisés, en particulier lors du rapport annuel "Doing Business".
• Mise en oeuvre, pour minimiser les risques de corruption, d'un nouveau système de suivi des projets financés par la banque avec des équipes spéciales déployées dans les représentations locales de la Banque qui travaillerptn avec les institutions, les cabinets d'audit et les commissions anticorruption supposées travailler activement à l'éradication du mal(!).
• Etablissement d'une liste noire d'entreprises suspectées de corruption lorsqu'elles participent à des programmes et coopération avec les etablissements bancaires pour enrayer les détournements de fonds.

Souhaitons lui bonne chance car la corruption est effectivement un cancer qui empèche le developpement de beaucoup de pays du tiers monde. Ce n'est pas un hasard si vous rencontrez dans ces pays des spécialistes de la plupart des grandes banques mondiales.

Ceci dit la tache est immense tellement les habitudes sont ancrées dans les esprits, du guichetier des postes, de l'employé administratif , du juge, jusqu'au directeur des douanes ou des impots.C'est un engagement à long terme, a dit Paul Wolfowitz, sans aucun doute !

Un "Faucon" pour lutter contre la corruption.C'est sans doute le meilleur emploi possible !