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CaDerange
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20 mars 2006

Faire le bonheur des entreprises malgré elles?

Nos gouvernements et homme politiques de tout bord et de tout temps ont toujours voulu faire le bonheur des entreprises malgré elles en quelque sorte puisqu'on ne leur demande jamais leurs avis. Et que l'on s'étonne ensuite des mauvaises performances économique du pays...

Je vais donner quelques exemples.Pour aider en principe les entreprises et les PME en particulier à exporter, l'Etat dispose d'un bras armé, Ubifrance qui  édite de la documentation(payante),organise des salons(payants) et dispose du réseau des missions économiques dans nos ambassades. Elle offre également la possibilité de disposer de jeunes diplomés à des couts très avantageux pour des postes à l'étranger, les VIE. J'entendais à la radio ce matin un commentateur se désoler que 40 000 demandeurs de VIE ne trouvaient pas d'entreprise et de poste donc à l'étranger.

Je pose la question: les VIE ont ils été crées pour répondre à un besoin des entreprises ou pour satisfaire les envies touristico-culturelles des jeunes  diplomés d'aller voir le vaste monde? Comment peut on penser qu'un VIE sans aucune expérience professionnelle et commerciale,laché tout seul dans le monde sans aucun soutien, puisse vraiment aider une PME qui ,par essence, a de tout petits moyens et pas de représentant permanents dans les pays d'export? C'est pour cette raison que vous trouver ces VIE dans les filiales des grands groupes ! J'ai eu l'occasion dans ce blog de suggérer que ce type d'aide pourrraient peut être intéresser des séniors. Je crois en effet, que dans un format à déterminer pour qu'il satisfasse les uns et les autres, il y aurait peut être là un gisement pour utiliser les séniors et être utiles aux PME.

L'autre exemple est bien entendu le CPE qui attire les jeunes par milliers dans les manifestations de rue et qui n'a rencontré qu'une approbation molle des entreprises que ,bien entendu, le gouvernement avait pris par surprise lors de son annonce du CPE. Vous avez peut être entendu Monsieur Renaud Dutreil se plaindre du manque d'enthousiasme du Medef pour cette nouvelle création étatique qui, d'après lui, a été imaginée pour leur plus grand bien. Quasiment le même jours d'ailleurs où Madame Parisot est monté au creneau pour le défendre, peut être plus d'ailleurs par devoir que par conviction.Belle coordination! Depuis, vous savez peut être que le Ministre des Finances lui même, Monsieur Thierry Breton a apostrophé l'assistance de chefs d'entreprise à une réunion du Medef d'Ile de France pour se plaindre de leur manque de soutien dans toutes les belles chosent que l'Etat fait pour eux, et en particulier le CPE. Or à ma connaissance ce n'est que le jour avant le vote final du CPE que le premier Ministre a éprouvé le besoin de consulter une organisation de DRH plus des chefs d'entreprises pour leur demander leur avis.

C'est toute une méthode de "management" des affaires publiques, résultante du centralisme étatique éternel de notre système politique,qui est en cause. Penser que l'on peut gouverner un pays sans un minimum de concertation, sans travailler beaucoup et longtemps à l'avance à avertir les  partenaires sociaux et la classe politique de ses intentions et recueillir leurs avis, sans anticiper en permanence sur les besoins et les attentes, sans arriver à un minimum de consensus,est une héresie qui fait que tout se termine toujours dans la rue en France. Diriger une entreprise de cette manière serait d'ailleurs voué à l'echec.

Cela atteint d'ailleurs un maximum quand les pouvoirs publics s'interessent à des mécanismes commerciaux et aux processus de fonctionnement des entreprise que la très vaste majorité d'entre eux n'ont jamais pratiqué! Alors, si vous voulez vraiment être utile aux entreprises, faites y passer obligatoirement vos candidats ministres deux ou trois ans, ils connaitront enfin quelque chose à ce dont ils parlent trés brillamment d'ailleurs...Parler n'est pas savoir.

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CaDerange
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