Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CaDerange
Archives
18 août 2005

Les compagnies aériennes pourries, ça suffit!

Les recents crash aériens font se poser la question de "Qu'est ce qui ne va pas dans la royaume de la certification des compagnies et des avions?".

On nous assure pourtant que tout est soigneusement verifié, controlé,suivi de près,sous l'égide de la Convention de Chicago. La dite convention qui a été signée par 187 pays de par le monde définit les spécifications à respecter en matière de sécurité et le processus de controle de ces spécifications.

Le premier dispositif discutable réside dans le fait que ce sont les pays d'origine des compagnies qui ont la responsabilité de verifier la navigabilité des appareils, la qualification des pilotes, et que tous les pays se doivent de reconnaitre mutuellement la signature des autres pays. Les compétences techniques et les manières de faire et les interprétation des normes sont elle les mêmes dans tous ces 187 pays? La signature de la Direction de l'Aviation Civile du Burkina-Faso( simple exemple) a t elle la même valeur que celle de l'Allemagne par exemple? On peut en douter.

Je citerai la qualification du pilote -expilote militaire- de l'avion de Flash Airlines qui s'est abimé à Charm el-Cheikh. Je citerai également le poids des passagers pris en compte par l'administration turque dans le cas des avions de Onur Air qui etait d'une bonne dizaine de kilos supérieure à la norme ce qui permetttait aux avions de cette compagnie d'aller plus loin...en surcharge! 

Le système de controle des avions en aéroport semble se borner à des controles visuels simples dont il serait intéréssant de connaitre le pourcentage  de résultat. La aussi, je serais étonné que dans certains pays où la corruption est endémique, il ne soit pas possible d'obtenir le tampon qui permet le démarrage contre quelques billets. Alors que tout le monde sait qu'un billet dans un passeport vous evite bien des tracas.Le manque d'echange d'information entre les differentes administations des differents pays, même en Europe, me parait préoccupant. Penser que l'avion Onur refusé en France a pu décoller de Belgique, que des interdictions de vol données à certains avions et compagnies en Suisse ou en Pologne n'etait pas connu en France, tout cela donne une impression de floue et d'à peu près

Le système de révision des avions dans des compagnies approuvées par les constructeurs me parait par contre beaucoup plus sur du fait du petit nombre de compagnies, en général filiales de grands groupes, qui peuvent effectuer ce service, du risque de perte de leur accréditation par les constructeurs en cas de travail de mauvaise qualité et du controle permanent de ces constructeurs.

Je pretend  que dans certains pays, un entrepreneur bien introduit dans les arcanes du pouvoir doit pouvoir monter une société aérienne avec le minimum de capital, en louant des avions, en utilisant des pilotes et mécaniciens locaux d'origine militaire ou civile, avec un minimum de formation initiale et annuelle, en faisant certes appel pour l'entretien à une compagnie agrée par le constructeur, mais en jouant en permanence sur le crédit de ses différents fournisseurs en kérosene. Je le sais, j'en ai rencontré!

Quant aux compagnies nationales, dans certains pays, elles fonctionnent en assurant des vols jamais payés pour le Président, en accueillant gracieusement les ministres et sous ministres parfois au détriment de clients payants, en ayant des effectifs pléthoriques de personnels incompétents par la grace de la solidarité ethnique. Alors l'entretien, c'est vraiment quand on ne peut plus faire autrement!

Peut être est il temps de reposer serieusement la question de la solidité financière des compagnies, de la qualité de leurs avions permanents et affrétés, de la qualité de leurs procédures et de leur entretien, de celle de leurs équipages pour eviter que ne se reproduise les catastrophes à répétition auxquelles nous assistons. Il faudrait en même temps repenser les controles au sol en aéroport pour leur assurer un plus grand sérieux.

Il est trop facile de se retrancher derrière des performances d'accidentalité effectivement remarquables pour le transport aérien pour ne pas aller plus loin. En terme de sécurité, on peut toujours aller plus loin!

Publicité
Commentaires
CaDerange
Publicité
Publicité