Le stockage des dechets nucléaires

J'ai eu l'occasion de lire récemment un article scientifique serieux sur la production de déchets nucléaires dans l'exploitation de nos centrales électriques.

Il y était dit que chaque Français était responsable, dans l'état actuel du parc de production de l'EDF qui est très nucléarisé et de la demande d'électricité, de 1kg de dechets nucléaires par an dont seulement 10 grammes de dechets dangereux c'est a dire actifs et à longue durée de vie.Le même Français pendant la même année sera responsable de 2500 kg de déchets industriels dont 100 kg très dangéreux et de 500 kg de déchets ménagers.

Ces déchets nucléaires sont de différentes sortes et de différents  niveaux de risque. Certains sont réutilisables, certains sont dangereux mais avec une période de vie courte enfin certains sont à la fois dangereux et ont une période de vie longue. Ils peuvent être néanmoins neutralisés en les vitrifiant, methode qui permet de leur assurer une intégrité, c'est a dire une absence de toxicité prouvée, de 10 000ans.  Pour une puissance maximale de 70 000Mw d'origine nucléaire qui ne sera utilisée que partiellement durant l'année en fonction de la demande, on estime que la totalité des déchets à stocker sous forme vitrifiée ne dépasse pas 150 M3 par an soit des valeurs insignifiantes. et en tous cas bien moins préoccupantes que les centaines de décharges sauvages ou mal controlées qui parsèment la France. Pour mémoire les déchets ménagers representent 100 Millions de M3/an ! Les déchets nucléaires produits à ce jour sont entreposés dans un hall unique à la Hague et au rythme ou nous les produisons, il n'y aura pas de problème de stockage avant 2100.

Ce stockage peut en plus être éffectué à l'air libre en ventilation naturelle ou en galerie.

A la lecture de ces élements en provenance de scientifiques de très haut niveau du CEA, de l'EDF ou de la communauté Européenne, je suis frappé de la modicité du risque encouru alors que nos médias et certains de nos hommes politiques depuis des années s'évertuent à diaboliser ce type d'énergie.  Alors je me pose la question, étant donné l'urgence de trouver des énergies de substitution au pétrole et l'avantage considérable de l'énergie nucléaire du point de vue des émissions de CO2, ne devrions nous pas reprendre, sur des bases scientifiques et sérieuses, l'étude des avantages, des inconvenients , des couts et des risques de toutes les énergies de substitution au Pétrole pour determiner la route à suivre à très court terme pour assurer les besoins en ènergie de notre économie et de nos foyers? Je vous laisse y réfléchir.