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CaDerange
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20 décembre 2013

e-commerce et commerce spécialisé

Internet n'arrète pas de modifier nos manières de vivre avec sans doute des effets positifs pour certains et des effets négatifs pour d'autres. On peut classer dans ceux qui sont du coté des bénéficiaires, les clients qui utilisent les sites d'e-commerce avec les facilités qu'ils offrent, pouvoir commander et être livré de chez soi ou chez soi sans avoir à se déplacer, et bénéficier de prix plus attractif du fait des charges plus faibles de ce type de commerce par rapport au commerce traditionnel "avec boutiques". Du coté de ceux qui en subissent négativement les effets on trouve justement tout le commerce spécialisé qui constate, sans pouvoir y faire grand chose, les effets insidieux de ces adversaires invisibles.

SceCommerceCommerceSpécialise

Personne n'avait ,à ma connaissance, quantifié jusqu'à présent l'effet de l'émergence du e-commerce sur l'évolution du commerce spécialisé.Voici que le consultant américain Booz et Allen s'y est attaqué en détaillant cet effet par type de commerce (Habillement,Electroménager et électronique, Beauté et Hygiène, et Télécommunication).

Il a estimé que d'içi 2020 la part de marché du e-commerce passerait de 9 à 18pct dans l'habillement, de 20 à 55 pct dans les télécommunications,beaucoup moins dans l'hygiène et la beauté où ca restera stable à 8/9pct et de 20 à 28pct dans l'électroménager et l'électronique.Nous en voyons déjà plus ou moins les effets avec des grandes enseignes comme Darty qui modifient leurs magasins pour exposer différemment et avec des surfaces d'expositions modifiées, tel ou tel type de leru assortiment de produits. Ou encore en voyant passer à la trappe telle ou telle enseigne (The Phone House en téléphonie), ou encore l'enseigne Virgin, Surcouf dans le matériel informatique, ou plus récemment les librairies Chapitres dont on peut estimer qu'elles vont être les premières victimes d'Amazon 

Globalement, c'est 10 pct de la surface commerciale actuelle qui risque de disparaitre d'içi à 2020 soit 1,7 millions de m2 où qui devront se transformer pour accueillir de nouvelles enseignes ou de nouvelles formes de commerce. Ceci dit les acheteurs potentiels du e-commerce restent des visiteurs des magasins spécialisés, mais ils se contentent de venir voir le modèle qu'ils convoitent avant de l'acheter.... sur le site e-commerce qui le propose également. C'est ce que l'on appelle le showrooming, du mot anglais showroom qui signifie magasin d'exposition. Une pratique que les tenanciers de ces surfcaes de ventes suivent en mesurant le taux de conversion de visite en achat qui a tendance à se dégrader avec des impacts divers suivant les types de commerce.

Les  créateurs de centres commerciaux, Unibail Rodamco et autres, qui, en ce moment semblent s'être donné le mot pour ouvrir un peu partout des surfaces supplémentaires ont quelques soucis à se faire pour le taux d'occupation de leurs centres.Mais on peut leur faire confiance, ils sont présent également dans la construction et la location d'entrepots ou de surfaces de bureaux.

Autres victimes potentielles, les personnels qui travaillent dans ces boutiques et qui devront peut être se transformer en preneurs de commandes chez les grand opérateurs du e-commerce ou en préparateur de colis. Il y aura bien entendu, des luttes commerciales terribles entre ces deux formes de commerces, les teneurs des boutiques se réorganisant avec moins d'espace te de personnel et des prix plus serrés et des marges plus faibles et les sociétés de e-commerce s'apercevant inévitablement qu'il leur faudra aussi fournir une animation commerciale plus fournie qu'actuellement quand l'effet de bulle internet sera un peu retombée. Qui en fin de compte mangera l'autre? Il est bien trop tôt pour le dire mais nous en serons à la fois spectateurs et.... acteurs! 

A suivre....

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Commentaires
M
L'avenir sera digital ou ne sera pas. Il est important pour les points de vente physique de prendre le virage Internet non pas comme canal principal mais plutôt dans une stratégie à 360°
CaDerange
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