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CaDerange
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9 septembre 2012

Le pilori revient... en Grande Bretagne.

Vous connaissez la mise au pilori, cette pratique moyen-âgeuse qui consistait à exposer en place publique tel ou tel malfaiteur,- ou considéré comme tel- , enchainé sur un portique en bois, cou et poignets bloqués, appellé pilori, pour laisser la vindicte publique s'acharner contre lui, et les passants l'injurier, lui cracher à la figure, voire lui lancer des pierres. Une technique proche de la lapidation.

SPilori

Cette exposition publique a disparu de nos jours, du moins sous sa forme physique, mais pourrait bien revenir un jour sous la forme de la publication de ces méfaits dans les journaux, dans les médias voire à la télévision. Certaines pratiques de nos médias "people" ou "tabloïds" lui sont fortement apparentées.

En principe, il fallait l'autorisation d'une autorité judiciaire pour pouvoir exposer quelqu'un publiquement de cette manière ce qui sous entendait un minimum de procès. De nos jours les médias ne prennent plus autant de précaution et la calomnie a toujours autant de puissance destructrice. Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose comme disair Don Basile dans son grand air du Barbier de Séville.

C'est à l'initiative du fisc britannique, le HMRC,-Her majestiy's Revenus and Customs-,que vient d'être publié sur Internet, le panneau de photos ci contre de 20 des fraudeurs du fisc les plus recherchés du Royaume Uni. La fraude reprochée à chacun d'entre eux  et son montant est detaillée en dessous de chaque photo ainsi que la nationalité et le pays où est censé être réfugié la dite personne.

La somme totale extorquée ou non payée au fisc par ces vingt personnes est estimé à un Milliard d'euros. Le fisc attend des assujettis à l'impôt britanniques qu'il lui transmettent toute information en leur possession qui pourrait lui permettre de remettre la main sur ces fraudeurs, de les arrêter et de les juger, et de récupérer l'argent qu'il lui doit.

On souhaite Bonne Chance au HMRC's dans l'utilisation de cette nouvelle méthode de traque du contrevenant. A priori, une méthode qui a peu de chance d'être trouvée acceptable par les francais, tellement nous haïssons la dénonciation et sommes facilement sympathisants du fraudeur fiscal, mais sait on jamais.    

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Commentaires
S
Si j'en crois notre histoire nous n'aimons la délation qu'au profit d'une armée d'occupation, circonstance heureusement très rare.
CaDerange
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