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CaDerange
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26 septembre 2008

YakaFaukon et la crise financière

Notre Président, dans son rôle de Président de l'Union Européenne, vient de faire discours et déclarations à l'occasion de son voyage à l'ONU sur la crise financière et ce qu'il faudrait faire, ou aurait fallu faire. Dans une position de donneur de leçon très "à la française",il a stigmatiser les coupables qu'il faut trouver et faire payer. Et puis il faut que ceux à l'origine de cette crise , les Etats Unis, prennent leur responsablités. De l'enfonçage de portes ouvertes en quelque sorte

Car enfin,il semble que l'on s'accorde aujourd'hui pour dire que cette crise majeure est une crise de la régulation , une crise qui ne s'est produite que parce que les pouvoirs publics américains certes mais internationaux également ont laissé faire. Ils ont laisser se batir un système financier qui par l'intermédiaire des produits dérivés,des hedge funds, des LBO, systèmes de reprise d'entreprise financé par de l'emprunt, et de la politique de taux très bas de crédit ont bati une pyramide de prêts et d'emprunts qui reposait sur la pointe et sur des augmentations virtuelles de la valeur des actifs sur lesquels ils étaient investi.

Etait ce une pratique nouvelle qui s'était développé très rapidement avant que les pouvoirs publics de tous pays ne puissent réagir? Non, cela durait depuis des années et régulièrement dans la presse ou dans la bouche de tel ou tel "responsable" politique on parlait des excès de ces pratiques et du risque d'éclatement de la bulle.Il y a même eu des éclatement de bulle préalables qui ont forcé les autorités américaines à intervenir dont il ne semble pas que l'on ait retenu la leçon. A t on fait quelque chose pour autant pour réguler et éviter la constitution de ces bulles spéculatives? Non, on intervient a posteriori avec des suggestions et des discours mais pas d'action. C'est d'ailleurs cela qui est désespérant avec nos hommes politiques, je suis sur que si on faisait le compte des promesses ou conseils distillés au rythme auquels ils font leurs discours et des actions effectivement réalisés, on trouverait qu'une suggestion sur 10 au maximum est passé du Yakafaukon péremptoire à la mise en pratique effective.

Quant à l'Europe que notre Président représentait en l'occurrence,n'est elle vraiment pour rien dans la création de ces bulles spéculatives? Ce serait oublier que la City de Londres est un acteur tout aussi important que Wall Street, que des dégats semblables à ceux des banques américaines ont déjà eu lieu (Northern Rocks sauvé par l'Etat britannique, UBS et Crédit Suisse, Kfb sauvé par l'Etat Allemand) et que l'ensembe de notre système bancaire et assurantiel a payé sa dime à la catastrophe. Même les collectivités locales se sont laissé séduire par les mirages du monétaire dynamique!

On peut sanctionner, mais au nom de quoi? Tous ces organismes privés et publics n'ont, à quelques exceptions prèt, rien fait de répréhensibles.Quant à ceux qui, aujourd'hui, payent la note ce sont les actionnaires américains et européens et ce sera, pour sauver le système, le contribuable américain. Avons nous fait quelque chose en Europe pour faire de même, pas pour l'instant à l'exception des interventions des Banques centrales, indépendantes du pouvoir politique d'ailleurs.Avions nous toutes ces dernières années mis la pression sur le gouvernement américain pour réguler? Non, bien sur, nous étions bien trop satisfait que leur croissance économique tirer la notre particulièrement faible.

Un exemple simple d'inaction, le principe des bonus exhorbitants qui sont payés à nos traders. L'opinion publique anglaise s'est ému de ce que, en pleine crise financière,la City de Londres bruisse des discussions sur l'attribution de ces bonus annuels qui concernent 350 000 personnes et se montent à plus de 1 million d'euros pour un millier d'entre eux. Le fait que la Banque Barclays qui reprend les activités de banque d'investissement de Lehman Brother aux Etats Unis puisse payer les bonus des traders américains pour 2.5 milliards de dollars a fait réagir enfin le gouvernement anglais. On envisage maintenant que ces bonus puisse récompenser les comportements " favorisant la stabilité des institutions financières" et non pas la prise de risque inconsidéré. L'histoire ne dit pas comment on jugera de ce comportement dit ne parle d'un plafonnement de ces bonus à un pourcentage raisonnable de leur salaire qui seaot bien plus praticable à mettre en oeuvre.

Quant à la France, qui a pourtant eu un exemple frappant des comportements déviants que suscitent de tels bonus avec l'affaire de la Société générale, elle n'a rien fait que, je sache pour en limiter l'importance.

Alors un peu de pudeur à tous les Yakafaukon du monde. La seule chose que vous puissiez faire maintenant est de mettre enfin en place les mécanismes de régulation qui ont tant manquées   

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Commentaires
G
1)- Le Royaume Uni , c'est bien connu, est totalement inféodé aux Etats Unis d'Amérique ... Il faut donc faire le distingo entre la City et les autres places boursières européennes.<br /> <br /> 2)- On ne peut reprocher à nos gouvernants de mettre l'accent sur la nécessité de mettre de l'ordre dans les systèmes financiers.Il n'est jamais inutile de tirer les conclusions des échecs...<br /> <br /> 3)- A quoi aurait servi de faire pression sur le gouvernement américain pour réguler ? A t-on jamais vu les américains se soucier des intèrêts qui ne sont pas les leurs ? D'une manière générale, a t-on jamais vu les américains prendre en considération l'avis des autres ( rappelons nous l'intervention en Irak ...) ?<br /> <br /> 4)- Je ne sais pas qui sont les "yakafaucon" ... Ce que je constate, c'est que, précisément, les instances françaises, sous l'autorité du Président de la République, recommandent la mise en place des fameux "mécanismes de régulation qui ont tant manqué" ...Mieux vaut tard que jamais et, somme toute, c'est bien que cela soit dit par la France...
CaDerange
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