Vers l'européanisation du Transport ferroviaire.

Cinquante cinq ans après le traité de Rome, la longue marche vers l'européanisation des infrastructures et de leur exploitation qui en était un volet évident, poursuit sa marche lente.

Cette fois c'est dans le domaine des transport ferroviaires qu'il semble que,sous l'impulsion de Bruxelles et de son Commissaire Européen aux transports, le Français Jacques Barrot, nous soyons en passe de franchir un pas décisif vers l'européanisation des systèmes ferroviaires des pays de l'Union Européenne. Pas comme dans d'autres domaines, l'energie par exemple, par des prises de controles des "petites sociétés" par les "grosses", - nous n'en sommes pas encore à ce stade dans le ferroviaire-, mais à tout le moins par la suppression des obstacles règlementaires à cette harmonisation.

Car, dans le domaine ferroviaire, les sociétés en place defendent leur positions et leurs monopoles en instituant des barrières règlementaires à leur frontières pour empécher le voisin de venir brouter dans leur pré. Par exemple, une locomotive allemande doit être controlée à 95 pct à son entrée sur le territoire français alors que les équipements nécessaire à leur circulation en France ne constituent que 3pct de leur équipement total. Et bien sur les couts de certification à la circulation dans un autre pays sont dissuasifs.

Autre élément dissuasif, la puissance électrique des caténaires n'est pas la même partout ! 55ans après le traité de Rome, on ne peut pas dire que les différents pays européens aient vraiment faits des efforts d'harmonisation de leurs systèmes.

La Commission a décidé, pour ce faire, de fondre deux directives sur l'interopérabilité des voies à grand vitesse et conventionnelles et en introduisant le principe de la reconnaissance mutuelle des homologations de matériels. C'est l'Agence Européenne de la Sécurité Ferroviaire, installée à Valenciennes qui sera le bras armé de la commission pour hamoniser les standards techniques.

L'objectif premier est de faire croitre la part de marché du transport ferroviaire dans le fret industriel du niveau faible de 8pct actuel vers des niveaux semblables à ceux observés aux Etats Unis, de l'ordre de 40pct. La congestion autoroutière, la sécurité routière et le soucis d'abaisser les émissions de CO2( sous reserve que l'electricité soit bien produite par des méthodes non émittrices) l'imposent.

Autre évolution intéressante, la Commission veut favoriser la création de reseaux ferrés entièrement dédiés au fret.

Bravo Monsieur Barrot. A suivre...