Reserves de pétrole et gaz et Peak Oil

Il existe plusieurs sources reconnues d'information sru les réserves existantes de pétrole et de gaz dans le monde. Ce sont les évaluations de la compagnie pétrolière BP, celles du Oil and Gas Journal, celle de World Oil et plus particulièrement pour le gaz celle de Cédigaz(Centre international d'information sur le Gaz naturel et les hydrocarbures gazeux).

L'exercice d'évaluer des réserves pétrolières et gazières dans le sol est un exercice compliqué, très technique et dont les résultats , comme toute estimation sont sujets à cautrion. Le récente diminution de ses réserves que vient de faire le pétrolier espagnol Reposl en est d'ailleurs une illustration. C'est pourquoi le departement de l'Energie américain vient de se livrer à un travail de compilation et de comparaison des chiffres de ces différentes sources pour en arriver à l'évaluation la plus fiable des réserves connues actualisées de pétrole et de gaz à la surface du globe.

Le résultat est que pour le pétrole la fourchette de réserves disponibles en pétrole conventionnel est de 1081 à 1292 milliards de Barils. Celles de pétrole non conventionnel comme les bruts extra lourd du Venezuela ou du grand nord Canadien sont beaucoup plus imprécises. Les experts pensent qu'elles pourraient représenter un volume équivalent à celles des réserves existantes mais vu l'imprécision des données,il est pour l'instant illusoire de se baser sur de tel élements, d'autant plus que le cout de traitement et d'extraction de ces bruts est la aussi largement spéculatif.

Le résultat pour les réserves de gaz vont , elles, de 173 000 à 198 000 Milliards de metres cubes.

Sur la base de la consommation actuelle mondiale de pétrole, cela revient à dire que nous avons devant nous entre 35 et 42 années avant d'avoir épuisé ces reserves. Si par contre on applique une augmentation de 2pct de la consommation par an, ce temps d'épuisement de nos reserves descend à une fourchette de 27 à 30 ans. Ce qui nous amène aux années 2033 à 2036. Si on rajoute un doublement des réserves grace aux pétroles non conventionnels, cela ne rajoute que 19ans supplémentaires pour les épuiser , toujours à 2pct de taux annuel de croissance de la consommation, soit vers les années 2053/56.

Pour le gaz, plus disponible à la surface du globe,à consommation constante à nouveau, on en arrive à une fourchette de la durée d'épuisement des gisements actuels de  64 à 73 années de consommation . par contre dès que l'on applique un taux de croissance de cette consommation annuelle de 2pct, cette fourchette descend à 41 à 45 ans. Ce qui nous amène aux années 2046 à 2051.

Il s'agit içi de l'année prévisible d'épuisement de nos reserves pétrolières et non pas du Peak oil qui est lui la date à, partir de laquelle la production va commencer à décroitre du fait du non renouvellement des giséments existants et qui, lui, sera bien anterieur. Mon estimation personnelle etait pour 2040. Sur la base des chiffres ci dessus, il n'est pas sur que nous tiendrons jusque là....

Vous comprenez mon inquétude devant la relative passivité de nos hommes politiques pour trouver et developper rapidement des sources d'énergies quand on sait que celle qui a le plus de potentiel de production massive, l'énergie nucléaire demande des délais de mise en place tout a fait considérables( 10 ans minimum par centrale)....