Monsieur Mandelson, que fait on avec la Chaussure?

Je vous avais signalé , dans un message du 14 mai, qu'après le train du textile Chinois qui a laminé ce qui restait de notre industrie textile et detruit une partie de celle du Maghreb, nous allions voir arriver le train de la chaussure chinoise. Pour la bonne raison qu'en même temps que la libéralisation du marché du textile au 1er janvier, celle de l'industrie de la chaussure était devenue effective à la même date. Plus discrétement sans doute puisque nos médias et nos hommes politiques, occupés à des sujets plus importants ne vous en avaient pas parlé!

La catastrophe vient de se matérialiser avec les dépots de bilan de Stephane kélian et ceux de Charles Jourdan cette semaine qui mettent au chomage 575 personnes. Sans compter qu'auparavant des sociétés moins connues donc moins intéréssantes médiatiquement, avaient également mis la clé sous la porte.

On en revient donc à devoir relancer notre commissaire Européen au Commerce , Monsieur Mandelson, à l'assaut de la forteresse chinoise pour vérifier qu'ils ne font pas de dumping, et leur demander d'accepter des quotas. Connaissant la mollesse de Monsieur Mandelson et sa préférence pour des prix plus bas que pour plus d'emplois, la messe est déjà quasiment dite. On peut essayer quand meme... Quant à nos hommes politiques de tout bord dont le metier est en principe de prevoir (gouverner c'est prevoir), ils vont sans doute nous jouer le grand air des lamentations avant de se retourner vers Bruxelles.

Un petit coup de griffe pour les politiques locaux de Romans. Ils ne pouvaient ignorer que cette activité était très menacée. Qu'ont ils donc fait dans les deux ou trois dernières années pour  attirer de nouvelles industries de remplacement vers leur ville? Je ne sais, mais je n'ai pas eu l'impression que les maires et députés locaux s'étaient beaucoup agités pour pallier au problème...

Vous pensez peut être que les marques ci dessus vont disparaitre? En ce qui concerne Stephane Kelian, c'est la filiale de fabrication qui a fermé ses portes, la marque et les magasins survivront en faisant fabriquer dans des pays à bas cout de main d'oeuvre. Pour Charles Jourdan les filiales de fabrication et marketing sont en dépôt de bilan. Je suis a peu près sur que celle de fabrication ne revivra pas, par contre celle de marketing devrait trouver un acheteur qui continuera à utiliser la marque en faisant fabriquer ailleurs.