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CaDerange
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22 août 2005

Rapport Hirsch(suite): Mes commentaires

Le Rapport Hirsch dont je viens de vous résumer la substantifique moêlle dans plusieurs messages précedents a le très grand mérite d'exister et de mettre sur la table de façon relativement accessible au grand public les risques que nous fait courir la raréfaction du pétrole et la réaction ou non réaction que nos gouvernements seront à même d'y porter.Mes commentaires comme suit:

aa/Le Peak Oil n'est pas défini dans l'étude, seuls les impacts de ce Peak Oil et des palliatifs que nous serons capables de mettre en oeuvre le sont dans le temps et dans l'ordre de grandeur de leurs effets.Si ce Peak oil se produit à l'horizon 2040 qui est ma prédiction personnelle, cela veut dire qu'il faut commencer à s'en préoccuoper très sérieusement dès 2020. Si par contre c'est vers 2025 comme la majorité des études qui ont été faites par les uns et les autres semble l'indiquer avec déjà une marge d'optimisme, c'est tout de suite que nos gouvernants doivent s'en préoccuper. Si c'est avant c'est déjà trop tard. Question: Avez vous vu nos gouvernants s'en préoccuper? Que nenni, si c'est la récente loi d'orientation sur les énergies que l'on vous oppose, elle ne repond pas à ce problème mais s'occupe uniquement de mettre en mesure Kyoto via quelques mesures d'ordre réglementaire, bienvenues certes, pour essayer de faire baisser nos consommations mais surtout nos émissions de CO2.

bb/Le Rapport part de la situation américaine avant de globaliser les palliatifs et les impacts au monde. Cette situation me semble un peu différente de la notre en ce sens que la part d'utilisation du pétrole pour les transports me parait plus importante qu'en France et que la part consacré au chauffage me parait y être beaucoup plus faible. Il y aurait donc en France un potentiel de conversion  à l'Electricité plus important, si nous développons nos ressources dans ce domaine bien entendu. L'extrapolation à l'Allemagne, à l'Angleterre et aux autres pays européens est sans doute encore très différente puisque chacun d'entre ces pays ont leur propre structure de production d'électricité et de consommation de pétrole. A tout le moins, nous aurions besoin d'un  Rapport Hirsch européen! Quant au reste du monde...

cc/Je suis un fervent partisan du développement très rapidement d'une alternative nucléaire pour la production d'électricité en France, considérant que c'est la seule solution de masse pour diminuer les émission de CO2, et que nous sommes très heureux d'en bénéficier pour l'équilibre de nos comptes. Le rapport Hirsch m' a fait découvrir par contre l'importance de disposer de sources de production de masse de fuel synthétiques pour pallier à ce qui sera le plus handicapant dans l'après Peak Oil, la raréfaction de combustibles liquides pour l'application aux  transports. Manque de chance, nous n'avons pas de charbon ni de gaz naturel qui sont les matières premières indispensables ni d'usines sur le sol national qui pourraient en fabriquer avec du charbon importé. Nous devons donc compter sur les compagnies pétrolières et gazières internationales pour s'en préoccuper. Ce serait peut être néanmoins un challenge intéréssant pour le nouveau Gaz de France privatisé.

dd/Vous avez noté que le rapport Hirsch n'a pas pris en compte l'utilisation de la biomasse comme un palliatif au manque de pétrole. La raison en est que l'Ethanol inclus dans l'essence, ou le diester inclus dans le gazole, béneficient de subventions très fortes sans lesquelles ils ne seraient pas compétitifs. Par ailleurs l'agriculture pour produire ces produits comme pour toutes leurs activités, consomme également des quantités de produits pétroliers (tracteurs, transports etc) importantes qu'il faut prendre en compte dans le bilan global(Cf www.manicore.fr). Cet avis nous interpelle sans doute car, même en reconnaissant le problème des suventions et de l'energie consommée pour les produire, il me semblait que l'ecart de cout avec un pétrole à 60$ le baril devrait avoir grandement diminué. A confirmer donc.

ee/ L'hydrogéne n'est pas considéré non plus car la technologie est beaucoup trop neuve pour Robert Hirsch et ne devrait deboucher que dans une trentaine d'année, soit largement après Peak Oil.

ff/ Une des difficultés que nous rencontrerons est que la mise en place de tous les palliatifs divers identifiés devra se faire dans tous les pays du monde à peu près en même temps. Car le problême étant mondial, il nécessite un traitement mondial que l'hétérogénéité du monde ne permettra surement pas de garantir. Il est vraisemblable alors que le régulateur de cette mise en place sera le prix, ce qui sous entend aussi que ceux qui en souffriront le plus seront les pays en voie de développement.

gg/ Savez vous qui seront les nouveaux maitres du pétrole dans cet après Peak Oil? Les producteurs actuels dont la contribution est absolument nécessaire mais après eux les gros producteurs de charbon qui sont les Etats Unis, l'Australie, la Chine et la Russie.

A suivre

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CaDerange
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