Douste-Blazy et le financement de l'aide aux personnes agées

Douste Blazy, notre ministre de la Santé, a mangé le morceau lors des débats sur la journée de solidarité avec les personnes agées, en admettant que le cout global de cette aide, liée à l'accroisement de l'éspérance de vie sera beaucoup plus élévée que les deux milliards supposés venir de cette journée.il a cité le chiffre de 9 milliards.

Car comme un train peut toujours en cacher un autre(quand ils fonctionnent !),quand on vous a fait laborieusement entériner la réforme des retraites due au même phénomène, on ne vous a pas dit que derrière le cout plus élévé des retraites elles mêmes ,il y avait une facture supplémentaire à payer, coté Sécurité Sociale cette fois, pour soigner et héberger ces personnes en fin de vie.Au vu des manifestations générées par la réforme impopulaire des retraites, on peut comprendre que n'importe quel gouvernement préfère annoncer les mauvaises nouvelles les unes après les autres!

Le chiffre des 9 milliards est probablement réaliste en effet qu'il nous faudra donc financer( en clair financer veut dire payer). Première constatation:il ne faudrait pas commencer à taper dans l'argent prélévé pour d'autres causes en principe déjà financées comme on vient de le faire avec la création de la Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie.Car sur les Deux milliards prétendument prélevés pour l'aide aux personnes agées, on en a déjà pris 0.8 pour l'aide aux Handicapés( qui le meritent certainement mais dont on ne nous avais pas parlé) et 0.4 pour le financement de l'Aide Personalisée à l'Autonomie(APA) déjà institutionelle depuis longtemps et donc en principe inclue dans les budgets.Comme la nouvelle Caisse va générer des frais de gestion, on peut estimer d'ores et déjà qu'il ne restera qu'Un Milliards maximum sur les deux pour les personnes agées.Il en reste donc 8 à trouver d'une manière ou d'une autre!

La question qui se pose alors- et qui est le vrai sujet de cet article- est de savoir si on va continuer à trouver des ressources nouvelles par l'intermédiaire de ce qu'il faut bien appeller des expédients, c'est à dire des journéees supplémentaires de travail, ou des restitutions de jours de RTT, ou un accroissement de la durée du travail - qui ne frappent que les salariés -, ou par des taxes supplémentaires sur les billets d'avions - qui ne frappent que les voyageurs - comme notre président souhaite le faire pour financer l'aide aux pays en voie de développement, ou bien si nous en reviendrons à un financement qui frappe tout le monde, comme l'impot sur le revenu ou encore la CSG qui a justement été crée pour embrasser la totalité des revenus et être donc plus égalitaire.

Il faudra bien trancher cette question qui est une des raisons du refus des Français de la journée de solidarité du lundi de Pentecôte car l'inégalité devant l'impôt est inacceptable moralement et en contradiction avec la devise de notre pays, "Liberté, Egalité, Fraternité".On peut se demander d'ailleurs si derrière ce choix de financement, ne se cache pas une obscure raison administrative, du genre, par exemple,"ce mode de financement ne rentre pas dans la calcul de la pression fiscale".N'est ce pas?