Et si on parlait du "Mammouth"'?

Le Mammouth, vous connaissez, il s'agit de l'Education Nationale ainsi appelée par le seul ministre de l'Education qui ait semblé pouvoir le maitriser, Claude Allègre, avant de passer à la trappe sous la pression syndicalo-médiatique.Un ministre qui l'avait dénommé ainsi par réference à ses effectifs pléthoriques et son inaptitude à évoluer.

Quelques informations récentes m'ont fait décidér de vous parler de ce sujet sensible:

- Une enquête recente réalisée en 2004 pour identifier les motivations des parents qui font le choix de scolariser leurs enfants dans le privé montre que la raison primordiale en est la qualité de l'enseignement fourni par les établissements privés,celle des enseignants en particulier et leur capacité à s'adapter aux spécificités de l'enfant.L'instruction réligieuse n'est plus depuis longtemps un critère de choix, par contre la transmission de valeurs morales, l'enseignement de la rigueur,de l'autorité mais aussi de la tolérance, de l'ouverture et du partage est un élement de choix déterminant.Résultat,13000 élèves de plus dans le privé en 2003 et 2500 en 2004.

- Divers commentaires sur le rôle de l'inspection académique et plus généralement de ceux qui définissent les méthodes d'enseignement à appliquer aux élèves par les enseignants(dont le fameuse Méthode Globale toujours officielle malgré son échec patent) ainsi que les méthodes et les sujets abordés dans les IUFM( Institut Universitaires de Formation des Maitres) .En ce qui concerne ces derniers, la politisation de leur enseignement( exclusivement de gauche, voire d'extrème gauche, vous l'auriez deviné), la phraséologie absconse utilisée et les matières proposées qui visent à "ouvrir" l'esprit de l'enfant plutot qu'a lui transmettre des savoirs,ont été brocardés dans la Presse.Elles sont sans aucun doute une des raisons qui détournent ceux qui peuvent se le permettre de l'enseignement public vers le privé.Toujours sur le sujet du jargon pédagogique incomprehensible, le nouveau livret scolaire qui vient d'être réformé depuis une dizaine d'année s'est transformé, dans la forme en un haut lieu de l'utilisation de phrases pompeuses et incompréhensibles et sur le fond en une batterie incroyable de notation à porter sur pas moins de 400 "competences" dans tous les domaines pour des élèves de CE2, CM1 et CM2.Quelques exemples de jargon:Une récitation devient un "exercice où mettre sa voix et son corps en jeu dans un travail collectif portant sur un texte théatral ou poétique".Pour Lire, l'élève doit"s'appuyer sur un traitement correct des substituts, des noms, des connecteurs, des formes verbales, de la ponctuation et en faisant les inférences nécessaires".Pour la gymnastique, l'élève devra" s'engager lucidement dans l'action".Et en Informatique, l'enseignant devra évaluer la capacité de l'enfant à "adopter une attitude citoyenne face aux informations véhiculées par les outils informatiques". J'en passe et des meilleures

Il doit aussi y avoir dans l'Education nationale un problème de "France d'en haut " qui vole au dessus des nids de concepts et de "France d'en bas" qui ne comprend rien et qui subit.

En résumé, le Mammouth n'a pas changé depuis l'époque de Claude Allègre. Il reste à dégraisser largement, à remettre sur les rails de la simplicité, à réorienter vers les savoirs simples à enseigner aux élèves au lieu et place de divagations fuligineuses, enfin à donner à leurs élèves les connaissances( competences en language Education Nationale) susceptibles de leur permettre de trouver un travail à la sortie de leurs études ( sujet tabou s'il en est). Car 180 000 élèves qui sortent chaque année sans diplomes de notre système éducatif est un scandale absolu qui ne semble interpeller personne!