Il y a 2,7 milliards d'années, il faisait frais sur Terre

La science n'arrète pas d'avancer dans tous les domaines et de découvrir, dans le domaine de la géologie par exemple, de nouvelles spécificités de l'astre sur lequel nous vivons tous et que nous avons tendance à considérer comme immuable.

C'est ainsi que des géologues en sciences de la terre et de l'espace de l'Université de Washington viennent de nous projeter 2,7 milliards d'années plus tôt quand notre astre était tout jeune et son étoile, le soleil, apparemment bien moins éclatante. Il était en effet 20 à 25 pct moins chaud qu'aujourd'hui ce qui veut dire que sur terre, la vie était réduite à des êtres unicellulaires, et la pression atmosphérique deux fois moins élevée qu'à l'heure actuelle.

C'est le résultat de mesures effectuées sur des petites vésicules de gaz volcaniques piegées dans de la lave qui a émergé au dessus du niveau de la mer à l'ouest de l'Australie il y a 2,7 milliards d'années. Le diamètre et la distribution de ces vésicules dans la lave permettent de calculer la pression atmosphérique au moment ou ces bulles se sont formées. Le résultat de ces mesures, inattendu, a été que la pression armosphérique à cette époque n'était que de 0,5 atmosphère la moitié de la valeur actuelle.Une pression atmosphérique que l'on ne trouve qu'en haute altitude, sur les haut plateaux tibétains.

L'atmosphère qui nous entoure était donc à l'époque moins épaisse de ces 5 à 6 kilomêtres. Quant à sa composition, elle était surtout composée d'azote, d'un peu de CO2, d'un peu de méthane émis par des microbes et de quasiment pas d'oxygène.

Quelles conséquences,me direz vous? Aucunes sur la constitution actuelle de notre planète et de son atmosphère. Simplement la constatation que sa gestation n'a sans doute pas grand chose à voir avec ce que nous en pensions, que celle du soleil est également probablement très différente de ce que nous imaginons aujourd'hui et que nous n'en sommes qu'à un stade intermédiaire de l'évolution de notre galaxie. Sauf que le timing dans cette évolution se compte en milliards d'année et que nous ne serons plus là pour l'observer. D'où l'intérêt d'essayer de comprendre notre pâssé et en particulier d'où vient cet oxygène qui est le "gaz de vie" de notre environnement