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CaDerange
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6 mai 2016

En fin de compte,le Brexit...ça couterait combien aux Britanniques?

Nous approchons peu à peu du référendum britannique sur le fait pour ce pays  de quitter ou non l'Union Européenne, ce que l'on appellle le Brexit pour Britain Exit, ou en français "Sortie de la Grande Bretagne". Un débat dont nous, français, considérons qu'il nous concerne assez peu et pourtant...

La Grande Bretagne, de part son insularité un peu au large du continent européen et ses liens historiques et linguistiques avec l'autre coté de l'Atlantique, a toujours été déchiré entre son voisin de gauche, l'Europe et la France, son concurrent héréditaire pour la domination sur le monde, et son voisin de droite, les Etats Unis et l'Amérique. Elle a donc mis très longtemps à réjoindre cette Union Européenne, surtout que la France l'a souvent repoussée. Il a d'ailleurs fallu que la France vire à gauche pour que des personalités extrèmes comme François Mitterrand et Margaret Thatcher se décident enfin à signer pour construire le tunnel sous la Manche!

C'est dire qu'il n'y jamais eu une grande attractivité entre les deux pays et la Grande Bretagne, si elle a fini par rejoindre l'Union, n'a pas pour autant rejoint l'euro. Quitter l'Europe pour un Britannique, n'est pas une incongruité, d'autant plus qu'entre temps elle a réussi à capturer ce qui l'intéresse le plus et dont elle domine en effet les aspects techniques, la gestion de l'argent de l'Union!

Ses gouvernants, en particulier Tony Blair, ont réussi à éviter de consulter les britanniques sur le sujet, dont ils craignaient de connaitre par avance la réponse. David Cameron,lui, a sans doute cru qu'un tel vote aller lui apporter la notoriété historique d'avoir choisi l'ancrage à l'Union Européenne. Pas de chance, au moment où il a choisi de poser la question, la réponse n'est plus aussi évidente que quand il en avait pris la décision.

ScCoutBrexit345

On rentre donc dans une phase où ce ne sont plus les perspectives historiques et les liens qui se sont créés au fils des siècles avec le continent qui comptent et l'on en vient prosaîquement à calculer ce que l'on y gagne et ce que l'on y perd pour guider l'électeur vers le vote souhaité. C'est ce que viens de faire le Chancelier de l'Echiquier (curieux nom pour le Ministre des Finances non ?) en calculant suivant trois différents scenarii ce que la Grande Bretagne aurait à y perdre ou gagner.

Les résultats de ces études les voilà ci contre. Dans le cas le pire, c'est à dire celui où la Grande Bretagne couperait tous liens avec l'Union européenne, ses relations commerciales avec les membres de cette Union deviendraient régulées par les règles de l'OMC, Organisation mondiale du Commerce, au même titre que d'autres pays comme le Brésil ou la Russie,c'est à dire sans accord de libre échange comme il existe pour les memebres de l'Union, et la Grande Bretagne y perdrait de l'ordre de 45 milliards de livres et son PIB, son chiffre d'affaire, serait réduit de 5,4 pct immédiatement et 10pct à l'horizon 2030.Par foyer britannique celà se concrétiserait par une perte de revenus de 5400 euros par an

Elle retrouverait dans ce cas la maitrîse de son immigration mais verrait sans doute des barrières douanières se retablir.

Si par contre elle essayait de nouer un accord bilatéral comme le Canada ou la Suisse, elle y perdrait 36 milliards de revenus annuels.

Troisième hypothèse, si elle arrivait à devenir membre de l'espace économique européen comme la Norvège, elle verrait ses recettes fiscales se réduire de 20 milliards de livres, son PIB baisser de 3,4 à 4,3 à l'horizon 2030, aurait un accès résuit au marché européen, serait obligée d'accepter les règlementations européennes sans rien y trouver à redire, devrait réintroduire des tarifs douaniers et payer quand même une contribution au budget de l'UE.

Dans tous les cas de figure elle y laisserait quelques plumes que  le Chancelier de l'Echiquier estime lui sérieuses et que ses adversaires jugent eux plus anecdotiques. D'ailleurs la Norvège vit bien sous ce régime. Oui mais elle est riche en pétrole, elle, ce que la Grande Bretagne n'est plus, ayant consommé le sien.

Les dit chiffres ont été corroborés par une étude conduite indépendamment par Price Waterhouse Cooper.

Résultat des courses le 23 juin      

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