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CaDerange
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10 avril 2016

Brèves de Blog ..énergétiques

  • Total annonce avoir renforcé ses liens avec le pétrolier chinois CNPC, maison mère de Pétrochina, avec qui elle possédait déjà des liens étroits. Les deux pétroliers ont signé un accord de coopération stratégique qui prévoit que les deux sociétés partagent leurs connaissances dans les domaines sociaux (!), environnemental et sociétal.Derrières ces termes ronflants se cache probablement et plus prosaïquement le renforcement de la coopération dans le développement de projets majeurs dans différents pays du monde.

  • Parmi les pays producteurs fortement touchés par la chute du prix du baril., on trouve le Kazakhstan dont le pétrole constitue 20 pct du PIB du pays  et 50 pct de ses rentrées fiscales. Son pétrole, celui de la mer Caspienne, est estimé couter 50 dollars du baril pour l'extraire et donc n'est que peu compétitif sur un marché mondial normé désormais aux 30 dollars du baril.Sa production a d'ailleurs baissé de 7pct.
    Tout cela se traduit par une vive récession avec une distribution de crédits bancaire en baisse de 10 pct, une baisse du trafic ferroviaire d'autant et de la consommation d'électricité de 12 pct. La crise chez son grand voisin russe n'arrange pas les choses d'autant que le Kazakhstan est entré depuis 2010 dans l'Union douanière avec la Russie et le Bielorussie ce qui rend le pays plus dépendant du rouble.
    La monnaie locale, le tengue, s'est effondré de 50 pct face au dollar et flotte depuis août dernier. L'inflation est montée à 14 pct . Seul aspect positif, l'exigence des gouvernements d'un part minimale d'intégration locale dans les travaux pétroliers à permis l'émergence d'un tissu industriel national.
    Vivement que le prix du baril remonte donc!

  • Vous savez que John D Rockfeller a été l'un des fondateurs de l'industrie pétrolières dans les années 1860 et qui a fondé la Standard Oil of New Jersey, devenue aujourd'hui ExxonMobil, en 1870. Ses héritiers conservaient toujours une participation dans ExxonMobil mais viennent d'annoncer que le fond d'nvestissement de la famille comptaient se séparer de cette participation et se retirer des énergies fossiles en reprochant à ExxonMobil d'avoir trompé l'opinion en minimisant le réchauffement climatique. Ce qui aurait été moralement répréhensible d'après eux.

  • Est ce un effet de mode que de voir tous les anciens du pétrole abandonner ce qui les a fait vivre pour passer aux énergies renouvelables, je ne sais? Ceci dit, ceux qui, comme les électriciens européens ont abandonnés le traditionnel au bénéfice des énergies nouvelles, ne semblent pas en avoir profité pour l'instant!

    Par ailleurs, sachant que nous aurons, de toutes façons, besoin du pétrole et du gaz pour continuer à assurer les besoins énergétiques de la planète, est il bien avisé d'abandonner un bateau dont nous aurons besoin de toutes façons pour les 50 ans à venir et qui flotte encore de manière tout à fait convenable.On peut se poser la question.
  • Après E.ON qui est en difficulté de son retrait de l'énergétique conventionnel, introduit indépendamment en bourse, au profit des énergies renouvelables, c'est au tour du suédois Vattenfall qui représente 10 pct de la production d'électricité allemande et 8000 salariés de se trouver sous pression du gouvernement suédois à tendance Social-Démocrate et Verts de se tourner vers les renouvelables et de se recentrer vers les pays nordiques.

    Or,au prix où est descendu l'électricité sur le marché de gros, il très difficile d'équilibrer les comptes dans cette industrie et de retrouver des marges de manoeuvre pour se reconvertir totalement au renouvelable. Surtout quand, comme Vattenfal, on est plombé par des mines de lignite et des centrales au charbon. Vattenfall a du passer des dépréciations importantes qui ont résulté en une perte de 2,13 milliards d'euros en 2015. Il essaye bien de céder ces actifs mais ces derniers ne rapportant plus grand chose à 33 euros le Kwh, il sera éventuellement obligé de les céder à titre gratuit pour satisfaire les pressions politiques.

    Par ailleurs Vattenfall possède la centrale nucléaire de Ringhals, la centrale nucléaire la plus importante du royaume de Suède mais également ancienne, et qui entre prix du Kwh sur le marché et taxe spéciale suédoise très elevée sur le nucléaire, n'équilibre plus les comptes. Vattenfall envisage de fermer d'içi 2020 les deux réacteurs les plus anciens.

    Encore une société énergétique proche de la faillite donc? Avec quoi se chaufferont et s'eclaireront les suédois dans les années 20/25? Je ne sais....Une chose est sure, la transition énergétique ne va pas être facile et je suis suis pas sur que l'arrivée des politiques dans ces problématiques soit de nature à en simplifier la résolution.

  • Quand  le prix du brut baisse, voire dégringole comme il vient de se passer,on constate que les prix des produits qui en sont issus, essence, gazole, carburéacteur etc, baissent beaucoup moins vite car, s'il est une chose que les pétroliers savent faire, c'est faire faire du parachute aux prix des produits pétroliers.

    Et donc si le prix du brut s'écroule et que les p
    rix des produits pétroliers descendent mollement, devinez qu'est qui monte tranquillement? Les marges de raffinage bien sur!  C'est ce qui s'est passé en 2015 et ce qui explique que le raffinage européen ait bien profité cette année.Elles sont en effet passé de 21 euros la tonne sur la période 2009/2014 à 46 euros en 2015 avant de revenir à moins de 30 euros en début 2016.

    Le raffinage français a ainsi engrangé de l'ordre de 300 millions d'euros en 2015 dont 200 pour Total qui va devoir payer des impots en France pour la première fois depuis 2011.

    Ca ne change rien pour autant à l'excédent de capacité de raffinage dans le monde qui est estimé à 6,6 Millions de barils/jours malgré le fait que nous soyons passés de 101 raffineries dans le monde en 2007 à 77 en 2015.Il reste de 25 à 30 raffineries à fermer pour équilibrer offre et demande, dont l'essentiel des fermetures devra se faire en Europe, car les raffineries nouvelles, du Moyen Orient en particulier, sont bien plus modernes et compétitives que nos raffineries européennes.

    Une accalmie dans la vie troublée du raffinage européen mais qui ne devrait pas durer très longtemps.        
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CaDerange
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