Faillite espagnole dans le photovoltaÏque

L'installation que vous voyez ci contre est le chef d'oeuvre de la firme espagnole Abengoa, spécialisée dans la production d'énergie et de produits énergétiques écologiques, qui vient malheureusement de faire faillite, prouvant ainsi qu'en période de prix du pétrole bas et sans l'appui de subventions lourdes, il est très difficile de gagner sa vie. Une leçon et un message que se refusent à prendre en considération la plupart des écologistes

Il s'agit de la centrale solaire à concentration  de Sanlucar la Mayor en Andalousie qui offre la particularité que les panneaux photovoltaïques sont orientés vers un miroir récepteur situé tout en haut de la tour qui répercute l'énergie solaire capturée par les panneaux pour réchauffer et faire fondre des composés liquides supportant les températures de 400 deg C auquels l'amène la capture de l'énergie solaire. Ce liquide va ensuite échanger ses calories dans un système échangeurs avec de l'eau qui se convertit en vapeur laquelle va faire tourner un turboalternateur qui produit de l'électricité. 
L'avantage d'un tel système est qu'il continue à produire de l'électricité après le coucher de soleil et offre ainsi une amplitude horaire de production remarquable de l'ordre de 16 à 18hrs.

Outre cette magnifique centrale à concentration de la région de Seville, la plus puissante au monde, Abengoa avait investi dans des secteurs très divers à tendance écologique, la production de bioéthanol par exemple, le dessalement de l'eau de mer et avec une présence géographique très diversifiée, en Amerique du sud et même aux Etats Unis. Elle employait ainsi 80 000 personnes dans le monde.

Ce chateau de cartes technologique était malheureusement basé sur de la dette, pour un montant estimé de 9,3 milliards d'euros et sur des subventions aux énergies renouvelables qui les gouvernements en difficultés financières arrétèrent dans les années 2010.

Depuis trois ans déjà Abengoa cherchait à diminuer sa dette sans y parvenir alors que dans le même temps son bioéthanol souffrait de la concurrence de carburants pétroliers et que ses implantations brésiliennes pâtissaient de la crise dans ce pays. Une dernière tentative avec l'équipementier automobile basque Gestamp avorta fin 2015. Les dès étaient jetés, Abengoa annonça des résultats 2015 catastrophiques avec une perte de 1,2 milliards d'euros pour un chiffre d'affaire de 5,7 milliards

A suivre.