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CaDerange
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24 décembre 2015

Et les satellites pour mesurer nos émissions de CO2 et de GES?

Alors, puisque nous ne savons pas mesurer avec une précision suffisante nos émissions de gaz à effet de serre, non plus que l'activité de nos puits de carbone, comment allons nous pouvoir mesurer l'efficacité des mesures qui vont devoir être prîse pour rester dans la fourchette des 1,5 à 2 Deg C que nous avons définit comme l'augmentation maximale des températures tolérable pour la fin du siècle?

Il existe un autre moyen qu'un certain nombre de pays développés ont déjà mis en oeuvre, la surveillance des concentrations de CO2 dans l'atmosphère par satellite. La méthode scientifique de mesure est connue et fiable, c'est la spectroscopie avec ses qualités et ses limites, en particulier de ne pouvoir faire de mesure quand il y a des nuages. Deux satellites tournent déjà au dessus de nos têtes, l'un japonais le GoSat et l'autre américain, l'OCO-2. Ce dernier, lancé en 2014, a une durée de vie limitée, septembre 2016 et la mise en orbite de son remplaçant, l'OCO-3 a, pour le moment, été repoussé. Le GoSat japonais, lancé en 2009, est prevu lui être remplacé par le GoSat 2 en 2016.

Reste que les résultats de ses satellites ne sont pas comparables, le japonais faisant des relevés circulaires et l'américain en découpant la terre en rectangle et leur fiabilité pas encore suffisante . Il est vrai que ces outils n'avaient  pas été  vraiment conçus pour la surveillance des émissions de GES mais ils ont eu le mérite de démontrer que leur technique était utilisable dans ce but.

ScMicrocarb285

L'étape suivante c'est la programme de l'ESA, l'Agence Spatiale Européenne, qui vient de choisir le projet français Microcarb de préférence au projet allemand CarbonSat plus couteux. Vous le voyez ci contre, un cube de 60 cm de coté arrimé à une plateforme pour l'intendance logistique et la transmission des données.C'est un bijou technologique de 200 kg qui a été conçu par le CNES, Centre National d'Etudes Spatiales, à Toulouse qui est prévu couter 175 millions d'euros et être prêt pour 2020.

Il est prévu tourner sur nos têtes à 600 km de haut et 25 000 km/h ce qui lui permettra de balayer la planète en deux semaines.Reste que c'est une première approche avec des défauts connus comme son aversion pour les nuages, l'impossibilité de relier une hausse de concentration de CO2 à une émission précise au sol ou encore le fait de faire des mesures dans la haute atmosphère quand le réchauffement climatique depend de la concentration dans la troposphère, c'est à dire les 50 premiers kilomètres d'atmosphère au dessus du sol.

Il a en tous cas le mérite d'exister et nul doute qu'il fera progresser notre connaissance des cycles du carbone.Il devrait permettre d'identifier les émissions par carré de 30 km2 au sol.Reste qu'il faudrait de tout un système de satellites de contrôle et pas d'un seul comme c'est prévu pour l'instant.

Autre outil de suivi de ces émissions ou de leur réduction éventuelle, la mise en place récente du Global Carbon Atlas par le Laboratoire des Sciences du Climat  et de l'Environnement avec l'aide d'une trentaine d'autres laboratoires dont celui de Stanford et d'East Anglia qui permet de mesurer et de suivre les émissions globale de CO2 au niveau de la planête.D'après cet Atlas, nos émissions globales n'ont augmentées que de 0,6 pct l'an dernier, un mieux net par rapport aux 2,4 pct moyen de la période 2004/2013.La teneur en CO2 a atteint, pour la première fois depuis 800 000 ans, les 400 ppm.
Les principaux responsables des 36 milliards de tonnes émises l'année dernière l'ont été par la Chine pour 27 pct d'entre eux, les Etats Unis pour 15pct, l'Union Européenne pour 10 pct et l'Inde pour 7 pct 

Visiblement on progresse dans notre compréhension des phénomènes d'émission de CO2 et de GES mais nul doute qu'il faudra une ou deux décennies pour maîtriser autant que faire se peut le phénomène. A suivre sans nul doute

 

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CaDerange
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