Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CaDerange
Archives
23 décembre 2015

Alors comment "évalue t on" nos émissions de CO2 et de GES?

Comme je vous le disais hier, il est difficile de mesurer les gaz à effet de serre que l'activité humaine génère jour après jour. Les pays développés le font tous dans dans le cadre de la Convention de l'ONU sur le Climat.
 
La France a donné cette tache de collecte de tous c
es éléments au Citepa, le Centre interprofessionnel technique d'étude de la pollution atmosphèrique qui le fait en répertoriant des statistiques diverses collectées par les services de l'Etat, comme l'évolution de la population humaine et animale, les données de production des différentes énergies, celles des productions des matières premières ou vivantes productrices de CO2 ou autres GES,  celles des émissions collectées également par les directions de l'environnement, du logement et de l'aménagement du territoire, celles sur l'évolution du nombre de voitures, camions et moteurs et de leurs consommations et celle des 1100 sites industriels soumis au marché européen de quota carbone.Sans compter les statistiques sur ses "puits de carbone" et autres "consommateurs de CO2", la taille de ses forêts, de ses déserts, son type de végétation, l'océan et celle de ses étendues d'eau et autres.

Le processus est donc extrèmement complexe et a été discuté et revu avec le GIEC. Il existe des vérificateurs de la convention de l'Onu sur le climat qui en vérifie l'application correcte. Néanmoins quand nous exprimons que la France a émi sur la période 2008-2012 2,5 gigatonnes d'équivalent CO2, on peut penser que la précision., la répétabilité et reproductibilité de ces processus complexes sont, je suppose, discutables et hors  de la possibilité, pour des pays en voie de développement, de les maitriser. L'expérience a d'ailleurs prouvé récemment qu'un pays développé et fortement émetteur de CO2 comme la Chine avait omis dans son inventaire 2012 pas moins que des émissions équivalentes à la consommation de 600 millions de tonnes de charbon. Excusez du peu!

Les pâys en voie de développement ne sont d'ailleurs pas soumis à cette obligation et devaient jusqu'en 2014 fournir seulement une déclaration quadriannuelle qui est devenue biannuelle. Elle n'est pas intrusive, les pays interrogés n'étant pas tenus de répondre et l'ONU n'est pas capable de vérifier la méthodologie utilisée et  la qualité des données fournies.

En conclusion les élements dont nous disposons ont des dégrés très variables de précisions et l'ensemble de ces données une fois agrégés fait appel à peu près  à la précision de la méthode du doigt mouillé!

A suivre

 

Publicité
Commentaires
CaDerange
Publicité
Publicité