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CaDerange
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7 décembre 2015

Brèves de blog

  • La SNCF vient d'admettre, à la suite de son troisième accident grave en deux ans, que " l'entreprise manquait de rigueur dans l'application des consignes de sécurité". Si vous lisez ce blog régulièrement, vous savez que je rappelle fréquemment qu'une politique efficace de sécurité ne consiste pas à placarder des affiches signées du PDG sur les murs des batiments de l'entreprise mais justement dans l'application qui doit en être "ayatollesque" et portée par les dirigeants des dites entreprises. Je n'ai aucun doute que c'est cet engagement et cette attitude d'esprit qui manquait à la SNCF.
    On en a déduit certaines mesures qui me semblent aller dans le bon sens mais qui visent aussi à exonérer la hiérachie de la SNCF de ses responsabilités!

    Je suis tout à fait d'accord que les "dirigeants de proximité" doivent désormais passer plus de temps sur le terrain mais pas qu'il étaient trop chargés par des taches diverses dont on allait les décharger. Lorsque j'ai personnellement vécu la mise en place d'une politique de sécurité, je n'ai été déchargé d'aucune de mes taches et responsabilités,et la sécurité est simplement passée en tête de liste de mes objectifs actuels et mon salaire ou mes promotions éventuelles sont devenus dépendants de cet objectif prioritaire.Tout à fait d'accord pour que ce que l'on appelle les presqu'accidents soient investigués immédiatement par une commission ad hoc dont on s'etonne qu'elle n'ait pas existé, -ou pas été réellement active-, auparavant.

    Pas d'accord par contre pour que l'on attende à 2016 pour qu'une part de la rémunération variable des hauts dirigeants soient indéxés sur des indicateurs de sécurité! Après 3 accidents mortels en deux ans, c'est tout de suite que la part variable de rémunération de ces hauts dirigeants, et du PDG en particulier, doit être impactée.Encore heureux qu'ils n'en soient pas privés totalement, voire licenciés  au titre de fautes lourdes de leur part. La responsabilité et les hauts salaires qui vont avec ne se justifient que parce qu'il existe des possibilités de sanction personnelle.

  • Airbus vient de remporter un succès technique marquant en obtenant la certification à la fois par l'Agence Européenne de Sécurité et par la FAA américaine pour la version A 320 Néo de son avion monocouloir le plus vendu. C'est dans la version équipée du moteur Pratt et Whitney PW 1100 G qu'il a reçu cette certification ce qui va lui permettre de livrer le premier de ces avions à Qatar Airways avant la fin de l'année.

    La version équipée du moteur Leap de Safran et Général Electric devrait suivre dans la foulée pour l'été prochain.
    Le A 320 néo  est ainsi devenu le nouveau best seller d'Airbus avec 4300 commandes enregistrées. Son avantage majeur sur son prédécesseur est une consommation de carburant inférieure de 15 pct.
    Bref un grand succés que la "néoisation" de ce modèle qui a permis d'éviter de développer un modèle entièrement nouveau, de prendre un an d'avance sur le nouveau Boeing 737 Max et de couper l'herbe sous le pied de deux concurrents nouvellement crées, le CSeries du canadien Bombardier et le C 919 Chinois.Sans compter que cette méthode va suivre pour les versions A 321 et A 319 derivées de l'A320.

  • Vous avez noté qu'il n'est pas prévu de version de cet A 320 néo équipé de moteur Rolls Royce, le troisième constructeur de moteur d'avion de la planète. Un choix malheureux de la part de ce constructeur qui a préféré concentrer ses efforts et ses budgets de développements sur les moteurs à destination de l'A 380, lequel, malheureusement pour Rolls Royce, est loin de représenter les mêmes volumes et la même profitabilité qu'un équivalent Rolls Royce du PW 1100G ou du Leap.
    Le monde industriel est cruel, dans lequel une erreur de stratégie, peut se transformer en une restructuration industrielle majeure voire en la disparition d'une marque célèbre.

  • Autre presque catastrophe toujours dans le secteur de l'aviation, celui d'un équipementier français très connu en plien ascension depuis quelques années et qui vient de connaitre une très mauvaise passe, Zodiac Aérospace. Ce dernier avait en effet réussi une percée remarquable dans le domaine de la production de fauteuil d'avions  de catégorie économique, jusqu'à ce que...Zodiac n'arrive plus à suivre la cadence des livraisons de siège correspondant à ses prises de commandes.
    Or les conséquence du manque d'un seule siège dans la carlingue d'un avion sont dramatique puisque l'on ne peut plus livrer l'avion du fait de l'absence de cet équipement de peu de valeur.

    C'est ainsi qu'en 2014 Zodiac s'etait trouvé dans la situation très inconfortable d'avoir 6000 sièges en retard de livraison. Retard qu'il a été capable de ramener à 1700 sièges seulement en septembre 2015 et à 500 sièges désormais. Heureusement la demande d'avions continue à augmenter et on peut espérer que cette erreur de programmation des fabrications s'estompera dans le temps.D'ailleurs Zodiac a gagné entre temps l'appel d'offre pour un nouveau siège de première classe cette fois.
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CaDerange
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