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CaDerange
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25 octobre 2015

Brèves de blog

  • Dans la galaxie Mulliez, vous avez dit Decathlon, la chaine de magasins de sport grand public et bon marché. Un concept sans beaucoup de concurrence et qui s'est très bien développé en France.

    Eh bien, Decathlon a de grands projets d'implantation en Chine, avec en principe 50 nouveaux magasins implantés pour fin 2015  soit la moitié du programme 2015 de nouvelles implantations du groupe dans le monde. C'est dire que pour Decathlon, la Chine est un pays prioritaire pour le développement de l'enseigne, quoique l'on dise içi ou là sur la situation économique du pays.Les ventes actuelles représentent 10 pct du chiffre d'affaire du groupe et sont prévues passer à 25 pct d'içi 5ans !
     
    Les voyants dans ce domaine d'activité sont tous au vert et Decathlon ne ressent aucune baisse de la consommation dans ses 128 magasins qui annoncent tous des croissances à deux chiffres.Implantées dans un premier temps dans les 5 dragons, Shangai, Pekin, Canton, Chengdu et Shenzhen, les villes de 10 à 20 millions d'habitants, Decathlon s'est ensuite attaqué aux villes de second rang, les 3-10 millions d'habitants ( une trentaine) avant de partir à l'assaut des villes moyennes, plus éloignéees et moins riches.

    Decathlon, pour accompagner sa croissance, investit également dans sa logistique en prévoyant pour fin 2016 un doublement de son entrepot de Shangai à 68 000 m2, le maintien de celui de Pekin à 80 000 m2, le doublement de celui de Dongguan à 80 000 m2 et la construction de deux nouveaux entrepots à Wuhan ( 80 000 m2) et Shenyang  (74 000 m2) pour fin 2016 pour alimenter le centre et le nord est du pays. Il est vrai que Decathlon est l'acteur quasi unique de la formule multisport dans le pays, Intersport le leader mondial du secteur n'étant implanté que dans 10 magasins et les grandes marques Nike et Adidas ne proposant guère que des chaussures et des vètements dans des corners de grands magasins.

  • Autre grand de la distribution et membre du même groupe, Leroy Merlin, spécialisé lui dans le matériel de bricolage, poursuit son développement à l'international en... Russie. La situation là bas n'est pas très rose sous le coup des sanctions internationales, la chute du prix du baril de pétrole ou du m3 de gaz et celle du rouble.Pour un grand du bricolage, ça se traduit par la recherche des produits pas chers, la baisse des ventes des produits milieu et haut de gamme et la baisse des marges de ce fait.

    Leroy Merlin en Russie en souffre mais pense avoir la solidité financière qui manque à d'autres et donc y voir un avantage final en faisant partie des survivants à cette crise. De ce fait, il en profite pour faire son marché parmi les spécialistes d'autres groupes et surtout il investit pour diminuer ses prix de revient minimaux.

    Son point faible là bas était sa logistique constitué de petites infrastructures éclatées qu'il va remplacer d'içi mi 2016 par un gigantesque entrepôt de 95 000 m2. Il lui en coûtera 65 millions d'euros pour terrain et batiments auxquels s'ajouteront 5 millions d'euros d'équipements de ces batiments.Autre point faible en cours de correction,le taux de produits fabriqué en Russie, qui est déjà passé de 20pct en 2011 à 50 pct actuellement qui devrait porusuivre sa progession si l'on veut matîriser le risque de change. Entre temps le nombre de magasins Leroy Merlin sera passé de 38 actuellement à 43 en fin 2016 et à une soixantaine pour fin 2017.On leur souhaite Bonne chance


  • Retour en France pour parler du batiment et des travaux d'améliorations de l'habitat qui étaient en principe, une des voies majeures à la fois de la lutte contre le chomage (quand le batiment va, tout va, disait on autrefois) et de la transition énergétique. Et bien, dans ce domaine, rien ne va vraiment.La courbe ci contre montre l'évolution du marché du neuf, du marché de l'ancien et de celui des travaux de 2005 à 2014 tels que matérialisé par celle des credits immobiliers aux ménages.Le moins que l'on puisse dire est que ce n'est pas brillant avec un niveau d'activité toujours inférieur à celui de...2005

    De plus les permis de construire, qui donnent une bonne vue de l'avenir, sont en berne à - 8pct a fin juillet par rapport à 2014 et les mises en chantier de 5,8 pct. A ce rythme on soldera l'année 2016 avec 334 000 logements commencés contre 355 000 en 2014. C'est dire que la promesse électorale du candidat Hollande de 500 000 logements construits par an ne sera jamais tenue. Et comme, coupes dans les dépenses  obligent, les permis pour les batiments administratifs baissent de 17 pct et les mises en chantier de 22pct, c'est tout sauf l'euphorie pour les entreprises du batiment.

    Il reste la rénovation, me direz vous, sachant qu'elle représente 55 pct de l'activité du batiment. Hélas la aussi, parler n'est pas agir et le coté pratique n'est pas le point fort de nos politiques. L'outil administratif de cette activité, le Cite, ou crédit d'impôt transition énergétique qui subventionne 30 pct du coût des équipements (soit 15/20 pct de celui des travaux)  reste largement inconnu du grand public. Il impose un pourcentage d'économie énergétique de 25 pct qui oblige à prendre les matériels les plus sophistiqués et les plus chers. Par ailleurs la baisse du coût de l'énergie diminue la rentabilité de tels travaux et les justifie moins.

    Annoncé en juin 2014, il a fallu attendre mi 2015 pour en connaitre les détails qui malheureusement en excluent les résidences secondaires. Entre le matracage fiscal qui désolvabilise les menages  ou l'obligation nouvelle de devoir faire appel à architecte à partir de 150 m2, tout va dans la mauvaise direction.Un espoir néanmoins, une journée entière de la COP 21 sera consacrée aux batiments anciens...       
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CaDerange
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