Quand les agences de notation doutent de la France et de sa gestion....

• Vous savez qu'il existe des agences de notations du risque financier que vous même ou un investisseur quelconque prend en prêtant de l'argent sous une forme ou une autre (prêt, obligation, etc) à une société voire à un pays. 

• Elles ont nom Standard and Poor's, Moody's ou Fitch et passent leur temps à analyser les documents publics des dites sociétés ou pays pour juger des résultats de leur gestion et de leur solidité financière pour finalement attribuer une notation sur le risque pris pour un investisseur  à leur prêter de l'argent.
• La manière de noter de ces agences est assez ésotérique.Voici ci contre celle qu'utilise Moody's. la meilleure notation attribuable est le triple A qui veut dire que la société ou le pays qui se la voit attribuer est extrêmement solide financièrement et que donc on peut lui prêter sans crainte. L'intérêt pour le pays ou la société d'une telle notation est qu'elle se traduit par la possibilité de lever de l'argent avec un taux très faible par exemple 1pct dans la période actuelle.
  
  En Europe seuls l'Allemagne, le Luxembourg, l'Autriche et les Pays Bas bénéficient d'un tel avantage. La France a longtemps fait partie du club des Triple A. Elle a été dégradée au cran d'en dessous par Standard & Poor's  et Fitch puis par Moody's car l'une comme l'autre de ces agences trouvent que la croissance économique de notre pays n'est pas brillante et que sa perspective, compte tenu de la politique du gouvernement, est qu'elle va rester atone dans un avenir proche. Moody's mentionne même comme terme de cette absence de croissance, la fin de la décennie!
  
  Moody's estime que la France fait face à d'importants défis tel que le haut niveau de chomage  et les faibles marges de rentabilité des entreprises et considère qu'il y a peu de chance que la France puisse retourner dans un avenir prévisible le fardeau de la dette.
  
  Fureur de notre Ministre des Finances, Michel Sapin, qui, lui, juge qu'avec des finances publiques assainies, le gouvernement est en position de faire renouer l'économie avec plus de croissance et plus d'emploi. On ne peut mieux parler la langue de bois !!!. 
  
  Quelques rappels de ses récentes annonces budgétaires:
  
  8,5 milliards de dépenses de plus en 2016 qu'en 1025 avec un budget 2016 de 374,8 milliards d'euros contre 366,3 en 2015.
  72 milliards de déficit prévus en 2016 contre 73 en 2015  et donc un déficit de 19,2 pct contre 19,9 en 2015.
  Une dette prévue à fin 2015 de l'ordre de 2140 milliards d'euros qui devrait monter à 2210 à fin 2016.
  8304 postes de fonctionnaires de plus.
  Une charge de la dette de 44.5 milliards contre 42,4 Milliards en 2015  sur la base d'un taux  atteignant 2,4 pct fin 2016.
  Une levée d'argent sur les marchés de 187 milliards d'euros en 2016.
  
  Rien dans tous ces chiffres qui permette d'être optimistes sur notre économie