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CaDerange
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17 septembre 2015

Brèves de Blog... Pétrolière et Gazière

L'industrie pétrolière et gazière est en grande difficulté en ce moment du fait de la crise économique qui diminue la demande de ses produits en même temps que l'arrivée des gaz de schistes sur le marché en augmente l'offre et de la chute dramatique du prix du baril. Je vous tiens au courant régulièrement dans ce blog et ces brèves de cette évolution et de l'impact que cette situation a sur les entreprises de ce secteur mais au delà sur les pays producteurs eux mêmes. Ci dessous le point sur cette situation.

  • Dans toute crise, il y a des victimes, les sociétés les plus touchées, et quelques bénéficiaires néanmoins.Tout est une question du timing de vos projets et de vos investissements par rapport à l'occurrence de la crise, de votre solidité financière et du coût de l'argent. Un exemple  avec l'annonce par Schlumberger Numéro Un mondial des Services pétroliers du rachat de la société Cameron, un acteur de cette industrie spécialisé dans la fourniture de vannes et de systèmes de controle des flux pour lequel Schlumberger vient de mettre 13 milliards d'euros sur la table.Un acteur complémentaire des activités de Schlumberger puisque les deux sociétés travaillaient déjà ensembles dans des coentreprises. Quel intérêt alors me direz vous?
    Celui de pouvoir répondre aux grands donneurs d'ordres pétroliers à la recherche de réductions de coûts par des offres globales, plus optimisées et intégrant mieux les avancées technologiques des uns et des autres. Accessoirement, vous supprimez une strate de management que vous remplacez par le coût financier de cet achat mais nous avons vu que l'argent n'est pas cher en ce moment.
    Schlumberger, numéro 1 mondial se devait de répondre à la fusion des numéros 2 et 3, Halliburton et Baker Hughes, annoncé dès le début de la crise.En tous cas cette annonce a revivifié les cotations boursières des acteurs de ce marché comme indicateur d'un possible rebond d'activité du secteur.
     
  • Un cabinet de consulting indépendant, Wood Mackenzie, a publié récemment un état des lieux des projets qui sont passés à la trappe, ont été maintenu ou ont été partiellement revus à la baisse à la date de mi 2015. Une revue importante car les conditions prospectives de l'industrie ont évoluées fortement par rapport à celles qui prévalaient au début de la crise il y a deux ans.
    Les pétroliers à l'époque avaient rapidement réagis sur la base d'un scemario "moyen" en terme de prix du brut, durée de la crise et espérance de reprise, c'est à dire un prix de brut de 60 dollars le baril pendant 2/3 ans et une reprise après vers les 80 dollars le baril en 2/3 ans également.Depuis ils ont adopté une vision plus pessimiste de l'évolution de la situation et font désormais leurs calculs de maintien, revus à la baisse ou suppression de tel ou tel investissement sur la base d'un prix de baril de 50 dollars voire en dessous, d'une durée de la crise de 5 ans avant toute reprise et d'une remontée des prix du brut vers les 70 dollars sur 5 ans. Sur un calcul de rentabilité d'un investissement, je vous assure que ça fait une différence très significative!
    La revue de Wood et Mackenzie fait état ainsi de 46 projets différés en totalité ou en partie depuis le début de l'année, ce qui représente une volume de réserves de brut de 20 millions de barils qui ne seront pas équipés pour une exploitation rapide en cas de besoin.
    Il donne une exemple de l'impact de changement de scenario chez le pétrolier britannique Premier Oil, dont le budget d'investissement 2015, défini sur la base du scénario 'optimiste' ci dessus se montait à 1,14 milliards et dont le budget 2016 calculeé sur la base du scénario 'pessimiste', est prévu descendre pour 2016 à 500 millions seulement. Moins de la moitié de celui de l'année précédente.C'est dire que les temps difficiles pour les fournisseuirs de service à cette industrie sont loin d'être terminés.
    Par ailleurs, les revenus des sociétés pétrolières sont significativement affectés à la baisse et se traduisent par une baisse des dividendes distribués aux actionnaires.C'est ainsi qu'au second trimestre 2015 ils se sont montés globalement à 24 milliards de dollars contre 39 l'année dernière . Il est à craindre que cette tendance se poursuive l'année prochaine avec comme corrolaire une certaine évasion des actionnaires vers des placements plus rémunérateurs.

  • Il résulte des commentaires çi dessus que ne subsisteront à court terme que les projets déjà largement engagés et ne seront engagés que les projets à la rentabilité la plus solide. On peut classer dans la première catégorie la deuxième phase du projet Surmont au Canada de Toital et d'autres investisseurs qui a pour but de transformer le pétrole de schistes bitumineux , très lourd, en pétrole plus léger exploitable dans des raffineries conventionnelles et donc vendable.Surmont 1 dejà en phase de production produit 12 000 barils/jours, Surmont 2 fera passer cette production à 150 000 barils/jours en 2017. Reste à espérer que d'içi la le pipeline qui doit permettre d'amener les produits jusqu'aux raffineries du Texas ait franchis les derniers obstacles règlementaires!
    Autre projet d'envergure récemment annoncé, le développement du gisement pétrolier Johann Sverdrup, à 150 km à l'ouest de Stavanger/Bergen a été approuvé. C'est Statoil la compagnie nationale norvégienne qui mène le projet dont la première phase doit représenter un investissement de 12,7 milliards d'euros . Il est censé entrer en production fin 2019/début2020  
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CaDerange
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