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CaDerange
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25 mai 2015

Brèves de blog...pétrolières

La profession commence à ressentir maintenant lourdement l'impact de la chute du prix du baril de pétrole qui dans un premier temps n'avait pas eu d'effet immédiat ni spectaculaire.

Comme j'avais eu l'occasion de le mentionner l'impact n'est pas le même suivant l'activité des sociétés touchées.Pour les grandes compagnies pétrolières, l'impact direct n'est pas très lourd , car elles sont d'abord toutes en bonne santé financière sauf cas particulier,- BP et la catastrophe de Makondo dans le goilfe du Mexique-, ensuite ce qui est lancé comme mise en production de gisements  ne sera pas arrété pour autant. Par contre ce sont les explorations ou mise en exploitation nouvelles qui seront touchées en commencant par celles dont la rentabilité est la moins bonne, ou le coût d'exploitation le plus élevé. Je veux parler des schistes bitumineux, des explorations dans l'arctique ou encore de l'exploitation des gaz ou pétroles de schistes.

Ce sont  donc les sous-traitants de cette chaine d'activités qui ,eux, vont subir la récession car beaucoup plus dépendants des lancements de programmes nouveaux, que ce soit en tant que fournisseurs de premier rang, les loueurs de plateforme de forages comme les Schlumberger, Baker Hughes ou Halliburton, fournisseurs de second rang, les fournisseurs de services ou de matériels utilisés directement pour le forage comme Vallourec et ses tubes ou encore les ingéniéries dont l'activité est assurée par les programmes de développement déjà lancés.

Comme dans toute période de récession, il apparait également des opportunités de regroupement mais au profit des sociétés dans la meilleure situation financière et au détriment de celles qui, pour des raisons diverses, n'étaient pas les plus allantes au mauvais moment.

ScPétrolières163

 

Pour les grandes compagnies pétrolières la nouvelle la plus importante est l'OPA de Shell sur BG Group, ex British Gas, l'équivalent de GDF mais avec une activité d'exploration production historiquement liée à la Mer du Nord bien plus importante. La réunion de Shell et de BG Group permettra à Shell de distancer son suivant immédiat Chevron et à la résultante Shell+BG de se rapprocher significativement du leader pétrolier ExxonMobil tant en capitalisation qu'en production ( 3,7 Mbep/jour contre 4,1 à ExxonMobil) et de se renforcer dans un domaine où il est un peu faible, le GNL. BG Group avait su ces dernières années développer son savoir faire dans l'exploration avec des découvertes importantes dans les bassins présalifères brésiliens ou en Afrique de l'Est

Shell n'a pas lésiné pour racheter BG Group sans coup férir en offrant une prime de 50 pct sur le dernier cours que le conseil d'administration n'a pu qu'approuver. Le résultat c'est 25pct de réserves de pétrole en plus et 33 pct de production de GNL en plus à 45 millions de tonnes en plus. Ca a peu être été payé un peu cher mais la complémentarité avec les productions et réserves de Shell, pas très glorieuses, étaient telles que cela le justifiait. Nous voiçi donc avec deux clairs leaders solides ExxonMobil et Shell et quatre suiveurs en phase de consolidation ou de réductions de coûts.

Chez les fournisseurs de services de premier rang, c'est la concentration ou les diminutions drastiques de personnels, voire les deux. Le premier dans ce métier, le franco americain Schlumberger, a annoncé en janvier une diminution d'effectif de 9000 personnes dans le monde qu'il vient d'aggraver à la fin du premier trimestre avec l'annonce de 11 000 licenciements de plus, soit au total une diminution des effectifs globaux de 15 pct!  C'est dire la gravité de la crise avec des baisses de budget de 15 pct en moyenne dans le monde et de 30 pct en particulier aux Etats Unis.

Le second et le troisième, Halliburton et Baker Hughes respectivement, ont choisis eux de fusionner avec des suppressions d'effectifs de 7à 9000 postes. Dans le monde ce sont 100 000 suppressions d'emplois qui ont été globalement annoncées

.En France même, c'est Vallourec, le fournisseur de tubes en acier sans soudure qui est le plus touché, au même titre que les specialistes du forage qui utilisent ses trains de tubes. Un recul de la production de 25 pct à 420 000 tonnes, un recul semblable du chiffre d'affaire de 17 pct et une perte de 924 millions d'euros pour l'année 2014 se traduisent par une diminution des personnels de 3400 personnes sur 23 000 salariés dans le monde dont 700 en France et la recherche d'un partenaire pour l'aciérie de Saint Saulve.

Ceux qui résistent le mieux sont les fournisseurs qui opérent le plus en aval et ont la chance d'avoir du travail devant eux, c'est à dire les ingéniéries comme Technip dont les commandes en cours ou le carnet de commandes sont solides...

A suivre

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