Quelle gouvernance pour la géo-ingénierie?

J'avais eu l'occasion dans un message du 3 juillet 2008 de vous faire par de l'existence d'une technique nouvelle potentielle, baptisée Géoingénierie, pour tenter de maîtriser les phénomènes climatiques qui affectent et vont affecter de plus en plus la climatologie de notre planète.

La première manifestation de ces phénomènes climatologiques nouveaux est bien sur le réchauffement climatique qui est prévu se traduire par une hausse des températures moyennes avant la fin du siècle de deux degrés et contre lequel on essaye, à coup de conférences mondiales écologiquement coûteuses ( 1000 personnes qui se déplacent à chaque fois!), de trouver un accord mondial pour prendre des mesures communes pour tenter de rester en dessous de cette augmentation de 2 degrés dont les conséquences sont prévues être déjà sérieuses.

C'est à la Conférence de Paris de fin 2015 que,sous la direction dynamique de notre Président, nous sommes censés trouver la solution consensuelle et acceptée par tous pour y arriver!

Revenons au problème de base qui est de comprendre pourquoi notre planète se réchauffe et de trouver comment maitriser ce réchauffement.Les rayons solaires arrivent chargés d'énergie à  proximité de la terre, pénètrent notre atmosphère et viennent rebondir contre la croute terrestre en cédant une partie de leur énergie calorifique à l'atmosphère et à la croute terrestre. Réflechis par la croute terrestre, ils repartiraient vers l'espace intersidéral si les molécules de gaz carbonique et de quelques autres gaz à effet de serre, ne les empéchaient de repartir  et ne les refléchissaient à nouveau vers le sol et ainsi de suite.

La technique naturelle  pour combattre le réchauffement climatique consiste à reduire la quantité de CO2, le gaz carbonique, dans l'atmosphère puisque ce gaz est le principal gaz à effet de serre que nous émettons et que c'est de la hausse continue de sa teneur dans l'atmosphère que resulte la captation. Mais réduire nos emissions est loin d'être facile alors que les populations augmentent,que leur espérance de vie progresse, et que les niveaux de vie et les modes de vie génèrent de plus en plus de gaz à effet de serre....

L'autre technique possible c'est celle dont le principe vous est décrit dans schema de droite, intervertir sur le chemin des rayons solaires des dispositifs qui les empéchent d'entrer dans l'atmosphère et de s'y faire piéger. C'est là que nous entrons dans le domaine de la géoingenierie sur lesquelles  ceux qui ne croient pas que nos conférences  mondiales arriveront à juguler le phénomène du réchauffement climatique et en particulier certains scientifiques de haute volée, ont commencé à refléchir depuis quelque temps.

La photo ci dessus en est un exemple qui représente des miroirs à placer en orbite au tour de la planète pour renvoyer des rayonnements solaires vers l'espace interstellaire et diminuer ainsi la quantité d'énergie solaire qui vient frapper la planète à chaque instant.

Le point de départ de l'intérêt pour ces géotechniques a été l'éruption du Pinatubo en 1991, un volcan des Philippines,qui ,durant une année complète, a rejeté dans la haute atmosphère un nuage gigantesque chargé en oxygène sulfuré, SO2,qui se condensait sous forme de fines goutelettes d'acide sulfurique lesquelles se mirent à réflechir les rayons solaires vers l'espace. Le résultat en fut la baisse des températures moyennes à la surface de la planète pendant trois ans après la fin de l'éruption d'un demi dégré Celsius.Répandre dans la haute atmosphère des goutelettes d'acide sulfurique pourrait donc être une de ces géotechniques pour maîtriser le réchauffement climatique si d'aventure les conférences internationales et les engagements formels des états ne permettaient pas de diminuer significativement nos émissions de CO2.

Autre exemple qui est visualisé par le photomontage en tête de cet article, placer des miroirs en orbite autour de la planète pour renvoyer les rayonnements solaires incidents vers l'espace interstellaire avant même qu'ils ne pénetrent dans l'atmosphère et diminuer ainsi la quantité d'énergie solaire qui vient frapper la planète à chaque instant. C'est une autre idée simple mais coûteuse à mettre en oeuvre et dont l'effet n'est pas garanti.

C'est la que le bât blesse.Comment s'assurer que des farfelus ne puisse pas nous lancer dans des expériences risquées pour les populations et pour la planète elle même.... A suivre