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CaDerange
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5 octobre 2014

Brèves de Blog

  • Vous savez que nos amis suisses jouissent de la facilité du référendum d'inititiative populaire qui faisait partie des promesses de campagne de notre ex- Président qu'il n'a jamais mise en oeuvre. Si je vous en parle aujourd'hui c'est parce que les suisses viennent de se livrer récemment à une "votation", le nom de ce référendum, sur un sujet de santé publique puisqu'il s'agissait de se prononcer sur la création d'une caisse d'assurance-maladie publique.
    L'assurance maladie en Suisse est obligatoire mais chacun est libre de choisir l'organisme de son choix auquel il cotisera tous les mois  et dont il recevra des remboursements. Curieusement les primes varient d'un canton à l'autre, les beautés du fédéralisme sans doute.

    La raison de cette votation provient de la constatation qu'il n'y a pas vraiment de concurrence entre les caisses privées, que leur nombre baisse au fil du temps, que les prix montent ( en moyenne 340 euros par mois) et de la constatation qu'il n'y a finalement qu'un suisse sur 10 qui change de caisse et bénéficie de la concurrence.De ce fait, une personne sur 5 des catégorie à revenus faible ne peut pas s'en acquitter et semble t il va se faire soigner... en France! 

    Cette constatation a donné l'idée à un Ministre socialiste du Canton de Vaud de proposer à la votation la création d'un système à la française avec une caisse publique d'assurance maladie.

    Résultat des courses, un rejet global de la proposition de création de la caisse publique, même si quatre cantons, romands, y étaient favorables. La situation de notre sécurité sociale et de ses 12 milliards de lourds déficits semble avoir été le contre exemple parfait dans un pays où les recettes sont adaptées en permanence aux dépenses.
    Autre raison. D'après un chercheur en Sciences sociales, la maladie est perçue comme un avatar personnel et l'intervention de l'état serait vu, du moins en suisse alé
    manique, comme une ingérence.

  • Puisque nous en sommes à parler de santé, un effet pervers imprévu à signaler de la récente extension à l'ensemble des sociétés privées de l'affiliation à des caisses complémentaires maladies du fait de l'ANI, Accord National Interprofessionnel, négocié entre partenenaires sociaux et entériné et étendu par les pouvoirs publics.

    ScNbreMutuelles013

    Cette extenion risque en effet d'avoir un impact fort sur le secteur des mutuelles, pourtant en principe proche des orrientations politiques au pouvoir. Peut être d'ailleurs était ce cette constatation qui avait occasionné la tentative de rendre obligatoire l'affiliation à LA "caisse de branche" choisie par accord interprofessionnel qui se serait faite au détriment du secteur privé? Allez savoir...

    Les mutuelles en effet étaient particulèrement bien placées sur le marché de l"assurance individuelle et beaucoup moins sur celui des contrats collectifs. Il a été calculé que la généralisation de la complémentaire santé va leur faire perdre un montant de cotisations de l'ordre de 21 milliards d'euros qui seront très diffciles à compenser en contrats collectifs et qui représentent 10 pct de leur part de marché.

    Or ce secteur est déjà pléthorique avec 428 mutuelles plus 202 dite substituées car dépendant d'autres mutuelles pour la couverture de leurs risques financiers. Par ailleurs on assistait déjà depuis des années à des regroupements pour mutualiser les moyens de gestion et en réduire les coûts.Il est estimé que leur nombre devrait à court terme passer à une centaine d'içi 2018 et que l'on devrait voir des regroupements entre Mutuelles et les Groupes de Protection Sociales au spectre d'activités bien plus large. L'annonce du rapprochement entre la Mutuelle Générale (3ème de France)  et le Groupe Malakoff-Médéric est sans doute une première manifestation du bouleversement de ce secteur qui se fera au profit des "gros", les GPS.
    Moralité: Mefiez vous parfois de vos amis  

  • On annonce, sous l'égide de pouvoirs publics de plus en plus à court d'argent, une relance des partenariats Public-Privés qui avaient été considérablement réduit en nombre et en valeur depuis quatre ans en passant de 64 à 9 de 2011 à 2014.

    Si vous suivez ce blog régulièrement, vous savez que les PPP sont une fausse barbe de l'Etat et des collectivités locales pour donner l'impression qu'il investit dans des infrastructures publiques alors qu'il fait qu'en transferer les coûts sur les générations suivantes. Le mécanisme bien connu consiste à trouver un investisseur qui mettra l'argent sur la table pour réaliser tel ou tel projet mais qui le transformera en loyer à payer par l'Etat pour les décennies à venir. C'est sans doute ce que nos politiques appellent la solidarité intergénérationnelle !!!

    Pour donner un exemple, le Conseil Général de Seine Saint Denis, vient de passer un PPP pour construire ou reconstruire 12 collèges dans lesquels nos enfants iront poursuivre leurs études, mais dont ils paieront les loyers plus tard, quand ils seront adultes. D'une certaine manière ils paieront leur études ! Etonnant non? Ou scandaleux, plutôt, non ?

    Voila comment nous sommes gérés par une classe politique qui non seulement a emprunté à tout va depuis Trente ans mais vit très bien
    , elle, sous les,ors de la République et a le culôt de se faire mousser,- et réélire-, à vos frais et désormais aux frais de vos enfants et petits enfants !!! 

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Commentaires
S
Je ne partage pas votre opinion négative sur le partenariat public-privé. Le privé a une souplesse que le public n'aura jamais. L'investisseur n'est pas un prêteur. Il est propriétaire de l'investissement et perçoit un loyer. Il doit avoir, je suppose, la charge de l'entretien de l'établissement. Qui ne doit pas, je suppose encore, subir l'amortissement qui aboutirait à une valeur comptable nulle, comme les usines et leurs équipements, que leurs propriétaires peuvent abandonner sans douleur.
CaDerange
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